Antibiorésistance sur le littoral néo-aquitain : 1ère réunion d’information à la Région


CR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/12/2018 PAR Sybille Rousseau

Le 20 novembre 2016, le Conseil régional Nouvelle Aquitaine votait une subvention de 80 000 € pour l’association pessacaise ADERA, Association Développement Enseignement Recherches Aquitaine. Le but de cette enveloppe budgétaire était d’aider à la mise en place d’un programme de biosurveillance des milieux littoraux. Un projet qui a pu voir le jour également grâce au concours financier du FEDER (539 700 €), de CEVA Santé Animale (40 000 €) ainsi qu’à d’autres financements (101 300€).
Mais pourquoi mener une étude de surveillance microbiologique du littoral ? Deux raisons à cela. Tout d’abord, le GEFMA, Groupe d’Etudes sur la Faune Marine Aquitaine, a constaté des parasitoses étonnantes identifiées dans les animaux malades échoués sur le littoral. Aussi, les médecins et chercheurs de l’Université de Bordeaux ont fait face à une prolifération de bactéries et de virus inconnus ayant une conséquence relativement alarmante qui est la résistance aux antibiotiques. « La recrudescence des microorganismes résistants aux antibiotiques dans de nouvelles niches écologiques est un problème de santé publique et met en danger notre arsenal thérapeutique », souligne le Dr Fatima M’Zali, spécialiste de l’antibiorésistance et responsable d’Aqui-Litt. Une étude complète des bactéries Cette étude de surveillance microbiologique inédite du littoral néo-aquitain baptisée Aqui-Litt est donc en train d’être menée par des scientifiques. « Elle permet d’évaluer la qualité microbiologique de l’eau, la sécurité des activités aquatiques et des produits de la mer. Egalement d’identifier d’éventuels réservoirs de bactéries antibiorésistantes, leur origine et leur dynamique de diffusion afin de mettre en œuvre et de coordonner des stratégies de lutte efficaces », précise le Dr Fatima M’Zali. Outre les bactéries antibiorésistantes, Aqui-Litt a pour dessein de livrer un inventaire complet des populations bactériennes, virus et champignons présents sur le littoral. Ces ressources microbiologiques seront exploitées par la suite par les acteurs économiques. 300 prélèvements de 2017 à 2020 Pour faire état de ce projet, une première réunion d’information s’est tenue le jeudi 20 décembre à l’hôtel de Région à Bordeaux. Jusqu’en 2020, Aquitaine Microbiologie analysera un large panel d’échantillons prélevés sur les côtes néo-aquitaines : eaux de rivage, fonds marins, algues, espèces marines (poissons, invertébrés, …), sable, animaux d’élevage (ovins, bovins) … Les données collectées seront représentées sous la forme d’une carte, qui sera corrélée à des relevés hospitaliers.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles