Areva contraint de suspendre sa publicité


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Publication PUBLIÉ LE 13/01/2009 PAR Nicolas César

Selon l’ARPP, « la signature retenue par Areva était contraire » aux règles fixées par l’autorité dans ses recommandations Développement durable et arguments écologiques » et aux engagements pris par les professionnels de la publicité, en avril dernier, auprès des pouvoirs publics. De son côté, Areva nuance, en rappelant que le groupe « suspend sa signature, par souci d’apaisement mais sans y renoncer ». Ce n’est pas l’avis des associations comme Greenpeace qui se félicitent de cette décision, car l’ARRP n’a qu’un pouvoir de médiation. « Malgré l’annonce d’Areva d’un simple retrait de sa publicité, Greenpeace analyse cette décision comme un recul de la position d’Areva sur le caractère « propre » du nucléaire », souligne Patrick Maupin, le référent Energie-Climat de Greenpeace à Bordeaux. Même sentiment pour les Verts, qui dénonçaient cette signature comme étant « conçue pour tromper le public en lui faisant croire que l’énergie nucléaire est propre, de l’extraction de l’uranium au retraitement de déchets ».

Une publicité éco-responsable
« On demande simplement aux décideurs politiques et industriels d’être cohérents entre leur discours et leur pratique et de ne pas pratiquer l’éco-blanchiment », ajoute Patrick Maupin. En avril 2008, les publicitaires avaient signé une charte prônant une publicité « éco-responsable », qui ne vante pas les vertus écologiques d’un produit qui ne l’est pas ou qui ne promeut pas des comportements néfastes pour l’environnement. Pour mémoire, BMW a changé sa formule « Le plaisir est une énergie renouvelable » en « Un plaisir toujours plus responsable », Gaz de France a remplacé « Une énergie durable entre nous » par « Une énergie nouvelle entre nous » et Total a opté pour « Notre énergie est votre énergie » contre sa première signature, « Pour vous, notre énergie est inépuisable ».

Nicolas César

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