Asphodèle à Pau, un salon pour vivre autrement


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/12/2013 PAR La rédaction

@qui! – Comment sélectionnez-vous les exposants ?
Jean-Marc Carité – Pour tout ce qui est alimentaire, nous nous appuyons sur la certification en AB. Il n’y a pas de soi-disant bio. Les gens sont également choisis pour la qualité de leurs produits, que nous goûtons. On veut que cela soit bio et bon. Nous tenons également compte de la démarche cohérente du producteur, et de son souci de pratiquer des prix abordables.

@! – Qu’appelez-vous une démarche cohérente ?
JM C. –
Le bio se développe, et certaines personnes peuvent vouloir faire de l’opportunisme commercial en pratiquant un dumping économique par rapport à des collègues installés depuis 30 ou 40 ans en bio. Nous essayons d’éviter cela.

@! – Des thèmes sont-ils particulièrement développés cette année ?
JM C. –
Nous nous intéressons beaucoup au jardinage et à son apprentissage par les enfants. Des animations sont prévues à ce propos.

@! – Et les nouveautés ?
JM C. –
Il y aura par exemple un atelier de fabrication de savon. On savait déjà que les gens aiment faire leurs propres cosmétiques. Mais la savonnerie à froid se développe de manière considérable.

Une éolienne produisant du courant avec un vent très faible, de l’ordre de 1 mètre ou 2 par seconde, sera également exposée. Elle possède des panneaux solaires sur les pales, et peut produire 3 à 5 kWh. En chargeant des batteries, cela peut assurer une partie de l’éclairage de la maison et alimenter des équipements informatiques sensibles. L’éolienne est produite par une entreprise des Landes.

@! – Vous déplorez un manque de courage politique en matière de démarche écologique. Bien des efforts sont pourtant faits sur le terrain : le bio dans les cantines scolaires, les bâtiments HQE, les déplacements doux etc. Ce n’est pas suffisant ?
JM C. –
Tout cela va dans le bon sens. Mais s’il n’existait pas de contraintes européennes pour faire respecter certaines normes, cela ne se ferait pas. En matière agricole, on voit bien que ceux qui protestent contre la nouvelle PAC, plus contraignante, ce ne sont pas les petits producteurs pyrénéens mais les gros céréaliers de la Beauce. Et pour ce qui concerne le bio dans les cantines, la France ne fait que rattraper son retard. Elle est à 5 ou 6 % dans ce domaine, alors que l’Espagne et l’Italie sont à 15%.

@! – Vous préférez parler de « pollutaxe » plutôt que d’écotaxe. Comment faire comprendre l’importance des enjeux environnementaux dans une période de crise économique ?
JM C. –
Le diesel n’est pas assez cher et les carburants « propres » trop chers. Si on inverse les données, les gens iront vers les seconds. C’est pareil pour un paysan. Si on lui donner des aides suffisantes pour le bio, il ira vers le bio. C’est de l’écoréalisme.

@! – L’accroissement de l’obésité  est aussi l’une de vos préoccupations. Comment obtenir une alimentation saine  proposée à un prix abordable ?
JM C. –
Des magasins discount proposent des produits à  bas prix, mais de moindre qualité. Il faut  toutefois tenir compte du coût que cela a ensuite sur la santé. Une politique courageuse devrait être menée sur l’alimentation. L’obésité n’est pas une fatalité. Malheureusement, elle fait   partie des sujets dont on parle  avec difficulté. Il y a quelques années, on avait fait intervenir un spécialiste sur la question. Il n’y avait personne dans la salle. Cette fois-ci, dans un tout autre domaine, une de nos conférences traitera de la sexualité des seniors. Je me demande combien de gens viendront.

Renseignements : www.salon-asphodele.com

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