Le skipper Fabrice Amedeo collabore avec les chercheurs


Le skipper Fabrice Amedeo a visité les laboratoires dans lesquels les microplastiques qu'il prélève en mer sont étudiés.

Fabrice Amedeo enfile sa blouse aux côté des chercheurs de l'université de BordeauxNolwenn Tournoux
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/02/2022 PAR Nolwenn Tournoux

Le 3 février, les chercheurs de l’université de Bordeaux ont accueilli le skipper Fabrice Amedeo à l’occasion d’une visite des laboratoires EPOC et CBMN. Depuis l’année 2020, ces deux laboratoires, ainsi que l’Ifremer et l’IRD, collaborent avec le skipper pour étudier les microplastiques présents dans les océans. Fabrice Amedeo prélève des microplastiques grâce à un capteur qu’il embarque avec lui lorsqu’il navigue. Le skipper veut « donner du sens à son parcours de marin » et « sensibiliser les citoyens. »

C’est lui Fabrice Amedeo, qui a fait le premier pas en entrant en contact avec les chercheurs pour donner naissance à cette collaboration. Ancien journaliste, il quitte la rédaction du Figaro en 2017, après avoir participé au Vendée Globe. Il aime passer du temps en mer, et souhaite apporter « [son] humble contribution » à la préservation des océans. Il entend alors parler de capteurs dont il peut équiper son bateau. En 2019, il installe un capteur de CO2, salinité et température. Puis la société allemande SubCtech l’informe de l’existence du capteur de microplastiques. « Ils m’ont averti sur le fait que c’est très exigeant en mer. Ça me semblait faisable. J’ai senti l’histoire. Je ne voulais pas acheter le capteur sans être sûr que cela intéresse les scientifiques, raconte le skipper. C’est comme ça que le projet a démarré. »

Comprendre et sensibiliser aux conséquences de la pollution aux microplastiques

Grâce à ce partenariat avec le skipper, les chercheurs souhaitent faire un état des lieux des mers, et mieux comprendre le vieillissement du plastique dans le milieu aquatique. « Le vieillissement du plastique libère un certain nombre de composants qui vont se retrouver dans l’eau et dans les organismes vivants. Ces additifs sont les composants toxiques du plastique. Ce sont des perturbateurs endocriniens, des agents mutagènes et cancérogènes… Nous sommes exposés en permanence à des plastiques que l’on inhale ou que l’on absorbe avec l’eau et les aliments qui sont contaminés, » explique Jérôme Cachot, professeur des universités en écotoxicologie aquatique.

Pour les scientifiques, s’associer au skipper présente deux avantages majeurs : avoir des échantillons prélevés « dans des eaux très reculées, » dans lesquelles ils ne peuvent pas aller, et communiquer auprès du grand public. « Il y a un intérêt pédagogique énorme. Sensibiliser les enfants via ses courses et ses rencontres, Fabrice le fait très bien, » explique Jérôme Cachot.  Après la visite des laboratoires, et dans ce but de sensibilisation qui lui tient à coeur, le navigateur s’est d’ailleurs rendu à la maison écocitoyenne pour un Café-débat scientifique organisé par le service culture de l’université de Bordeaux.

Dans les laboratoires de l’université de Bordeaux, les chercheurs et les stagiaires, eux, trient les microplastiques et les analysent. « Si on n’avait pas ces stagiaires, on n’aurait jamais pu faire tout ce travail. Ça demande énormément de temps. Ce type de sujet motive énormément les étudiants, ils ont l’impression de servir à quelque chose, » souligne le chercheur. Le skipper pourra renouveler ce partenariat lors des prochaines courses de la saison, la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne en juin et la Route du Rhum en novembre.


Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Bordeaux / Gironde
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles