Changement climatique : les combats des Pyrénéens


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/11/2013 PAR La rédaction

Ces chiffres ont été évoqués lors du colloque sur le changement climatique qui vient de se tenir à Pampelune. Avec toutes les conséquences que cela présente. On estime en effet que 60% des espèces végétales de montagne pourraient être menacées d’extinction, en particulier celles liées à la forêt. Le recul des glaciers, qui pourraient disparaitre d’ici 2070, aurait pour sa part « un effet significatif sur les apports d’eau aux rivières et aux zones humides, et donc sur l’agriculture, la capacité de production d’énergie hydroélectrique , et le tourisme. » Car tout est lié. « A partir de 1 500 mètres d’altitude,  «une augmentation moyenne de la température de 2 degrés entraînerait  une diminution de nombre de jours de neige au sol équivalente à un mois » ont expliqué les organisateurs du colloque.

Un rôle pionnierCelui-ci a notamment été l’occasion de rappeler les actions menées, de part et d’autre de la frontière dans le cadre de l’Observatoire pyrénéen du changement climatique afin de préserver « le patrimoine naturel d’une valeur inégalée dont bénéficient les Pyrénées ». Financé à 65% par des fonds européens, cet organisme joue un rôle de pionnier. Il a été lancé par la Communauté de Travail des Pyrénées qui réunit les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc ainsi que les communautés espagnoles de Navarre, Euskadi,  Catalogne et Aragon, tout comme la principauté d’Andorre.

Pour suivre l’évolution du climat, une base de données a  permis de vérifier la hausse des températures constatée entre 1950 et 2010. En attendant que l’on étudie les précipitations, dont on constate déjà une légère baisse. Des outils ont de même été mis en place pour vérifier les effets du changement climatique sur les ressources en eau. Une révision du plan de gestion de la sécheresse de la Catalogne, « ayant valeur pour tout le territoire pyrénéen » a par exemple été menée. Ses résultats doivent être transférés sur d’autres régions, dont les Pyrénées françaises.

Echanges et recensementLa forêt, qui représente 50% de la superficie du massif, est elle aussi suivie de près.  Des échanges transfrontaliers ont été instaurés pour étudier les plans de gestion dont elle fait l’objet, et sensibiliser le public ainsi que les institutions à l’importance de ce dossier. Tout un travail a par ailleurs  été mené par le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) et GEIE FORESPIR afin de mieux cerner les risques liés à l’érosion en zone de montagne.

En matière de biodiversité, les travaux de l’Observatoire et de ses partenaires ont enfin permis d’élaborer un premier Atlas Floristique des Pyrénées. Il comprend plus de 1,5 million de données sur les espèces végétales. Un document précieux pour anticiper l’évolution des écosystèmes, et envisager leur protection.

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