Comment La Rochelle passe le cap des 18% d’énergies renouvelables


Anne-Lise Durif
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/06/2018 PAR Anne-Lise Durif

Après diagnostic, la première initiative de La Rochelle a été de se séparer de ses bâtiments publics les plus voraces en énergies, pour les redistribuer avec un nouvel usage. L’ancienne Poste du quartier Laleu a été par exemple mise à disposition de l’école proche. Certains bâtiments ont été rénovés dans une exigence de performance énergétique, comme la Maison associative de Lagord, dont le chauffage et l’éclairage sont gérés de façon automatique en fonction de la présence dans les pièces et de leur utilisation. Une centaine de bâtiments (sur les 400 que possède la Ville) sont ainsi équipée d’un système de Gestion technique centralisé permettant de suivre et d’adapter au jour le jour les consommations, comme dans les écoles. D’autres bâtiments à venir seront construits pour être économes et alimentés par des énergies renouvelables (réseau de chaleur, solaire, etc.). Objectif de la Ville : créer des « solutions numériques plus précises pour suivre les consommations et les adapter à distance aux usages et aux variations climatiques », avec un système d’alerte en cas de surconsommation.

Un effort est également fourni au niveau de l’éclairage des bâtiments et de l’espace publics, dont les ampoules sont progressivement remplacées par des leds depuis deux ans. Un test est également en cours depuis six mois, en accord avec les riverains : éteindre 15 luminaires du quartier Laleu de 23h à 6 du matin. « Et nous menons une réflexion pour l’appliquer à d’autres quartiers », assure Gérard Gouron, conseiller municipal délégué de La Rochelle chargé des énergies, de la transition énergétique et de l’éclairage public.

De l’énergie propre et coopérative

Toujours dans l’objectif de concilier baisse des consommations énergétiques et augmentation de la part des énergies renouvelables au quotidien, La Rochelle a passé l’an dernier un marché public avec Enercoop. Ce fournisseur d’énergies alternatives fournit 29 points de raccordements alimentant des bâtiments publics, dont la moitié des groupes scolaires de l’agglomération (une vingtaine). Un véritable « engagement militant », selon Gérard Gouron, car l’énergie produite par Enercoop coûte environ 15% plus cher que celle du réseau classique. Une garantie de traçabilité de la provenance de son énergie, pour La Rochelle, car Enercoop produit de l’énergie française 100% renouvelable : 90% en hydroélectrique, via des micro-centrales, 6% en éolien, 3% en photovoltaïque et moins d’1% en biomasse.
Malgré ce surcoût, l’agglomération a tout de même réussi a faire baisser la facture en combinant adaptations des bâtiments, nouvelles gestions énergétiques en interne, etc. Associée à l’usage des autres énergies renouvelables de l’agglo (deux chaudières bois et des panneaux solaires au Stade Marcel-Deflandre et à l’école Jean-Bart), la facture a été réduite de 400 000 € annuel. Une démarche qui s’inscrit en parallèle d’un autre objectif de réduction : celle de l’émission des gaz à effet de serre.  Un des objectifs du programme « territoire zéro carbone » porté par l’agglomération dans le cadre de l’appel à projet « Territoires d’innovation de grande ambition » lancé par l’Etat l’an dernier et dont la ville compte bien finir parmi les lauréats.

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