Communauté Urbaine de Bordeaux : Une charte, des ruchers et des actions à mener pour sauvegarder les abeilles… plus tout ce qui en dépend


Isabelle Camus
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/04/2011 PAR Isabelle Camus

C’est paradoxal, mais c’est ainsi, « l’abeille vit mieux dans les villes que dans les campagnes ». Or comme Vincent Feltesse se risque à le dire, en détournant Aragon et Jean Ferrat réunis : « L’abeille est l’avenir de l’homme ». Qu’à cela ne tienne, la Communauté Urbaine de Bordeaux sera la première à adhérer au programme, « Abeille, Sentinelle de l’Environnement », pour rejoindre de nombreux partenaires dont la principauté de Monaco. Ce qui n’est pas du luxe au vu de tout ce qui accable l’insecte pollinisateur. Une liste impressionnante où figure en bonne place, chez nous, le frelon asiatique, fléau apparu en 2004, à rajouter aux maladies opportunistes, aux évolutions climatiques et agricoles évoquées par Henri Clément. Un porte-parole de l’UNAF, qui s’adressera plus particulièrement au Alain Juppé, représentant de l’état, pour déplorer « l’utilisation toujours en vigueur du Cruiser (l’insecticide cauchemar des apiculteurs), le manque de vigilance des pouvoirs publics et l’absence de stratégie globale ».  L’évocation de la situation en Californie où la production d’amandes, directement liée au manque d’abeilles, est en chute libre, achevera d’illustrer le propos (moins 50% de curcubitacées en Amérique du Nord). Complétée par l’allusion au « silence des abeilles », en Chine, où la pollinisation se fait à la main. Voire, plus près de nous, la hausse notable des prix pour la transhumance des kiwis dans le Sud Ouest. « Plus d’abeille, plus de kiwis, ni de fruits, ni même de lait, car il faut du fourrage pour nourrir les vaches. »

L’abeille du 18 juin
Dans les murs du salon d’honneur de la CUB, face  à une assemblée d’apiculteurs du Syndicat apicole de la Gironde (SAG), six ruches sont en transit avant d’intégrer leur terre d’asile. Trois aux couleurs de la ville d’Eysines, inaugurées, le soir-même, dans le parc Gramond. Trois autres, aux couleurs de la ville de Pessac, inaugurées, ce vendredi 29, dans le parc du Bourgailh. Des mesures axées sur la sensibilisation  et les actions pédagogiques auprès du grand public. La volonté comme réponse à l’urgence de maintenir et de valoriser  tant une profession qu’une biodiversité  sérieusement menacées par l’hécatombe qui sévit dans les ruches. Entre 40 000 et 60 000 abeilles devraient prochainement butiner pour une première production de miel, aux portes de l’été. Juste au moment des prochains APIdays, les 17 et 18 juin 2011. L’occasion pour l’UNAF, en cette Année internationale des Forêts, d’associer l’abeille à la forêt, en rappelant son rôle depollinisateur de très nombreux arbres mellifères (tilleuls,châtaigniers, acacias, etc…). Le congrès national de l’apiculture qui aura lieu à Agen, portera lui, sur les liens entre agriculteurs et apiculteurs, deux mots qui ne vont pas toujours très bien ensemble.

 
Photo : IC
Isabelle Camus
 
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