D’Agen à Bordeaux, l’étonnante mutation du Sifel


On sait ce que l'on perd, mais non pas ce que l'on trouve. Les Lot-et-Garonnais auraient pu se souvenir du vieil adage à propos de leur salon de la filière fruits et légumes, le SIFEL, qui va rejoindre l'année prochaine Bordeaux et son Parc des Expos

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/02/2009 PAR Gilbert Garrouty

Un pré-accord vient d’être signé entre la société organisatrice du Sifel Orgagri, et Congrès et Expositions de Bordeaux (CEB). Il prévoit le transfert du salon à Bordeaux et son organisation parallèlement à Vinitech. Yves Lecocq, président du CEB et ses collaborateurs étaient d’ailleurs à Agen pour l’inauguration du dernier Sifel agenais dans sa formule d’origine, au parc des expositions de la ville. Selon les indications apportées, il ne s’agit pas d’une fusion, mais de l’association de deux manifestations, comme le furent naguère Vinitech et Vinexpo, avec deuxcommissaires généraux. Le rapprochement dans la métropole régionale du vin et des fruits et légumes devrait être bénéfique aux deux manifestations, encore que leur clientèle soit bien différente.

Nouvelle opportunité ?
Le fond du problème est que le Sifel actuel était en perte de vitesse en raison de la réduction du nombre des producteurs de fruits et légumes et de la difficulté de se renouveler. A Bordeaux il bénéficiera de la dynamique et du savoir faire du CEB. Mais Agen et le Lot-et-Garonne vont-ils s’y retrouver? Yves Bertrand, président du SIFEL annonce « un grand salon bio orienté vers les énergies nouvelles et le développement durable ». Pour Guy Saint-Martin, le contexte qui a présidé à la création du Sifel n’est plus celui d’ajourd’hui,  » et l’avenir est au développement durable ». « Le consommateur est une sentinelle qui nous oblige à être vigilants ». Il appartient à une nouvelle génération de mettre en place une nouvelle organisation ». Le président du conseil général Pierre Camani se dit quant à lui « enthousiaste » et constate que « le monde change et le Sifel aussi », et q »il y a une opportunité nouvelle pour le Lot-et-Garonne ».

Le maire d’Agen vigilant
Du côté de la ville d’Agenon s’interroge cependant quelque peu. Le député-maire Jean Dionis du Séjour estime « qu’il va falloir s’expliquer sur ce qu’on entend par bio ». Et d’exprimer des réserves « quant au mariage avec Vinitech ». Le maire d’Agen ne croit pas trop à la synergie entre le vin et les fruits et légumes, mais il consent tout de même « à une condition:que ce que l’on va faire ensemble marche. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Nous regarderons avec lucidité comment cela se passe ». Mais à Agen Alain Rousset a exprimé fortement son engagement de soutenir financièrement la mise sur orbite du futur salon . « Il fallait un grand salon bio, et il fallait qu’il ait lieu à Agen. La Région y mettra les moyens et elle en sera le premier financeur ».

M. deLapeyrière : »le fait accompli »
Cela n’empêche pas cependant le président de la chambre d’agriculture, Michel deLapeyrière de constater que la profession a été mise devant le fait accompli. « Peut-être aurait-on pu se réunir autour d’une table et en parler d’abord. « Mais on nous a dit:ça y est, il s’en va, mais on va vous mettre autre chose ». Et d’ajouter: « la nouvelle orientation, oui, mais nous avons déjà ici un salon bio et un salon énergies renouvelables. Est-ce que l’avenir, c’est de tout faire à Bordeaux? ». « En réalité, poursuit le président de la chambre d’agriculture, il y a un choix politique ». Michel de Lapeyrière qui ne veut pas d’opposition entre l’agriculture conventionnelle et la bio espère néanmoins que la formule annoncée tiendra ses promesses.

Photo : aqui

Gilbert Garrouty

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