Des hôtels labellisés écologiques !


Europe
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 05/06/2018 PAR Tom Compayrot

« Il faut y trouver du sens personnellement », voilà la principale consigne donnée par Marjorie Belliard, directrice du Campanile Bordeaux Saint-Jean. Car si la décision de se lancer dans l’éco-labellisation est louable, l’application du label et les changements que cela impose « sont très contraignants », témoigne celle dont l’hôtel est labellisé depuis 5 ans. « Au niveau des points lumineux, on a du changer la plupart de nos ampoules car elles étaient trop gourmandes en énergie », dit-elle en souriant, avec du recul. En effet, l’éco-label englobe un certain nombre de domaines différents (tri des déchets, énergie, eau, alimentation…), dans lesquels l’hôtel doit respecter des critères bien précis, s’il veut bénéficier du label. « Pourquoi est-ce aussi contraignant ? », se demandent même les dirigeants d’hôtels intéressés et présents pour écouter le témoignage du Campanile Bordeaux. « Les critères sont définis par l’Europe, on ne peut rien y faire », répond Mathieu Anglade, directeur régional délégué de l’ADEME Nouvelle-Aquitaine. Et oui, car si l’accompagnement des hôtels dans les démarches d’éco-labellisation est assuré au niveau régional (coopération entre l’ADEME, l’AFNOR et le Conseil Régional), les normes du label sont définies au niveau européen.

Un label dur à acquérir donc, mais qui peut faire la différence par rapport aux établissements concurrents. En effet, celui-ci est le seul label écologique officiel européen, il est donc gage de qualité dans la démarche écologique. Une démarche qui permet selon l’ADEME aux hôtels titulaires de grandement réduire la consommation d’eau, d’énergie, de détergents et la production de déchets. Des hôtels qui portent donc les valeurs du développement durable dans un milieu (celui du tourisme) plutôt nocif pour l’environnement. Le tourisme de masse et tout ce qu’il engendre (pollution, déchets, gaz à effet de serre…) n’est en effet pas sans conséquences pour l’environnement, et les valeurs portées par cet éco-label s’y opposent. La démarche pédagogique envers les clients fonctionne aussi plutôt bien, et la majorité des clients félicite les hôtels concernés, ce qui prouve « une vraie évolution des mentalités », comme l’explique Marjorie Belliard.

Un manque de communication

Pourtant, le label peine à se faire connaître, autant par le milieu hôtelier que par les touristes, qui font rarement attention à ce genre de choses. « Il y a un vrai décalage » indique même Mathieu Anglade. Un décalage entre le développement durable, dont tout le monde parle et sait son importance pour notre planète, et le peu d’engagement des hôtels dans cette démarche écologique. En effet, selon le site officiel de l’écolabel, au 13 janvier 2017, seulement 342 établissements d’hébergement (dont 96 en Nouvelle-Aquitaine) étaient titulaires de l’éco-label européen, sur plusieurs dizaines de milliers en France. Un manque d’engagement dû à la fois aux nombreuses contraintes du label, mais aussi à un certain manque de communication auquel les partenaires essaient de remédier.

C’est notamment ce que fait l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), qui a organisé un concours avec à la clé 6 séjours en éco-tourisme à gagner. Pour y participer, rendez-vous sur la page Facebook de l’ADEME Nouvelle-Aquitaine avant le 9 juin. Les consignes du concours seront disponibles sur le post épinglé. Un concours qui permet donc de faire connaître le label et le tourisme durable, et de montrer l’engagement que porte la région Nouvelle-Aquitaine dans ces thématiques cruciales pour notre planète.

En plus du concours, l’ADEME a aussi financé la création d’une application, « Sumwhere », qui permet de géolocaliser les hébergements détenteurs de l’Écolabel européen. Une application au niveau national qui permet de faire découvrir ces hôtels qui font beaucoup d’efforts pour contribuer au développement durable. Pour en savoir plus sur cette application, rendez-vous sur le site internet : https://www.sumwhere.co

Comme l’explique Mathieu Anglade,« la révolution écologique passe par la révolution numérique », et c’est donc tout naturellement que le monde du tourisme durable passe par internet et les réseaux sociaux pour se faire connaître, et pour pallier le manque de communication qu’il connaît depuis plusieurs années.

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