Un « achat raisonnable » c’est des déchets en moins
« On veut maintenir cette tendance. », affirme Alain Renard, vice-président du Conseil Général chargé du Patrimoine environnemental commun et du tourisme. L’initiative de la formation des guides et maîtres composteurs comporte d’ailleurs trois principaux « volets ». Le premier, déjà cité, consistant donc à diminuer, à l’échelle de tout le département, le volume des déchets. Deuxièmement, « il s’agit de d’insister sur la prévention, d’agir en amont du compostage lui-même ; car à la base de la majorité des déchets il y a l’acte d’achat. Il faut que celui-ci soit raisonnable. », ajoute Jean-Louis Bergey, directeur régional de l’ADEME. « Par exemple, on doit éviter de jeter des pommes, tout simplement parce qu’on en a trop acheté. »
Du geste individuel à l’action collective
A partir de ces expériences, il s’agit enfin de savoir « si on peut aller plus loin. », s’interroge M. Renard. « C’est-à-dire si l’on est en mesure de passer d’une dimension individuelle à des actions collectives. » On peut déjà noter ici plusieurs exemples d’actions réussies de tri et de compostage des déchets dans le département ; menées notamment par des groupes de jardiniers au Haillan ou les habitants d’une résidence à Saint-Yzan de Soudiac avec l’aide et le soutien de guides composteurs. « On essaie de fédérer les gens autour d’un projet commun ; il faut bien que tout le monde se sente concerné, c’est pour cela qu’on invite des personnes de tous âges, professions, milieux sociaux, pour qu’elles agissent ensemble dans l’intérêt de tous. », souligne Alain Renard.
« Un tas c’est pas du composte »
Quant aux guides composteurs, dernièrement diplômés, ils ne cachaient pas leur enthousiasme pour la formation: « J’avais depuis longtemps un composte sauvage dans le jardin, j’ai donc voulu apprendre à m’en servir correctement et gérer ce que j’avais en stock. », raconte Valérie Rais, de la commune d’Arsac. « J’ai pensé qu’avec ce savoir faire je pourrai maintenant rediffuser la bonne parole et proposer mes conseils à tous ceux qui ne connaissent pas trop la différence entre un tas au fond du jardin et un compost. », ajoute Francis Vaupré habitant Yzon. Le manque de connaissance à cet égard semble d’ailleurs flagrant : « Quand les gens voient des vers dans le compost ils pensent qu’il y a un problème, ils ne savent pas encore qu’il faut mettre des couches successives ou humidifier de temps en temps. », confirme Mme Rais.
Mais rien n’est encore perdu pour ceux qui voudraient rattraper leur retard. Les prochaines formations de guides et maîtres composteurs débutent en mars 2010.
Crédit Photo: Conseil Général de la Gironde
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