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PUBLIÉ LE 07/12/2012 PAR Nicolas César« Nous sommes les premiers en Europe à faire rouler un véhicule avec un biocarburant aux microalgues ». Ce vendredi, Pierre Calleja, PDG de Fermentalg, qui emploie 35 salariés à Libourne, pour la plupart des ingénieurs, ne cachait pas sa fierté. Les premiers essais de ce biodiesel incorporant 7 % de biocarburant d’algues ont été réalisés fin novembre avec un véhicule utilitaire de série de marque française, sans adaptation spécifique sur la voiture. « Produire ces biocarburants permettra de réduire la facture pétrolière tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre », avance Pierre Calleja. En effet, les microalgues cultivées par Fermentalg se nourrissent de sous-produits de l’industrie agroalimentaire ou chimique. Il n’y a donc aucun impact sur l’environnement.
Techniquement, une voiture peut rouler avec des microalgues Ce biocarburant produit par Fermentalg est conforme à la norme européenne. Il est donc commercialisable en France et compatible avec l’ensemble du parc automobile. Il reste désormais à industrialiser le process, afin de diminuer les coûts de production. Mais, pour cela, il faudra plusieurs millions d’euros d’investissement, un partenaire industriel de premier plan et des aides de l’Etat. Créée en 2009, sa société, spécialisée dans les microalgues, s’apprête à produire de manière industrielle en 2013 des huiles alimentaires riches en oméga 3. Ses process sont mûrs. Ainsi, cette année, elle a signé une première joint-venture industrielle et commerciale avec Sofiprotéol, propriétaire de Lesieur, pour fabriquer des huiles alimentaires d’ici 2014.
