Erosion et protection du littoral atlantique: un regard américain sur la côte aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/09/2014 PAR Solène MÉRIC

A Lacanau, les travaux de renforcement du front de mer ont repris et les pelleteuses au travail sur la plage centrale de la station en témoignent. Les cicatrices laissées par les épisodes météorologiques peu cléments de l’hiver 2013 sont donc encore visibles pour les promeneurs du front de mer. Une course contre le temps puisque cette reconstruction des protections littorales doit être achevée en décembre avant d’éventuels nouveaux assauts hivernaux de l’océan.
Une rapidité des opérations et une importance des dégâts subis qui impressionnent la spécialiste américaine. «La gravité du phénomène ici me frappe. Il est moins important en Floride» avoue-t-elle.
De l’autre côté de l’Atlantique si le recul du trait de côte est aussi connu, il est moins marqué car les marées sont moins importantes et il y a moins de dénivelés. Conséquence: «chez nous, la question du ré-ensablement des plages se pose à plus long terme. D’autant plus que nos plages abritent des tortues de mer dont l’espèce est protégée, il faut donc respecter leur période de ponte. Le ré-ensablement est pour nous un processus long: 2 ans, peut être 3… Mais il est sûr qu’ici, les actions sont bien adaptées à l’ampleur du problème.»

Réciproquement enrichir les connaissancesDe même, si en France on envisage de plus en plus sérieusement, à terme, de déplacer les activités touristiques et économiques vers l’intérieur des terres, la question ne se pose pas ou pas encore dans le Comté de Broward. «En réalité, la question de l’érosion du littoral pour nous n’est pas la plus importante, car chez nous, nous avons plus de risque d’invasion de l’eau par le sous-sol que seulement par l’érosion de surface». Les solutions à envisager ne sont donc pas toujours les mêmes de chaque côté de l’Atlantique. Pour autant, les analyses et expérimentations réalisées sur chaque littoral, pourront sans doute réciproquement enrichir les connaissances des spécialistes de ces questions et les choix politiques à prendre.
C’est bien dans cet objectif d’établir des liens que l’Ambassade des Etats-Unis a demandé à son consul à Bordeaux, Thomas Wolf, d’organiser cette visite du littoral du sud ouest français pour Jennifer Jurado. Au delà de ses responsabilité en Floride, elle est par ailleurs membre du groupe du Président Obama sur la préparation et la résilience climatique. Autant dire une invitée de marque dont la venue, insiste le consul, a bien pour objectif, «l’échange d’expérience et d’information mais aussi la création de liens et de relations interpersonnels à faire vivre même après cette visite».

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