Espoir d’un mélange génétique chez les ours des Pyrénées


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/08/2012 PAR Olivier Darrioumerle

« C’est un animal fragile, souligne Alain Reynes, directeur de l’association Pays de l’Ours, le taux de mortalité des oursons est fort, on en a perdu un sur quatre l’année dernière, mais depuis quelques années on note un bon taux de survie. » S’ils survivent, ces oursons renforceront la population des ursidés des Pyrénées centrales, noyau central qui compte déjà 19 des 21 individus recensés.

Les deux individus restants, Néré et Cannellito, père et fils, errent toujours dans les Pyrénées occidentales sans femelle, contrairement aux derniers mâles des Pyrénées orientales, Moon-boots et Balou, qui se sont dirigés vers le noyau central à la recherche des seules femelles et à la rencontre de Pyros, le mâle dominant. La présence de ces deux mâles depuis le printemps est l’espoir d’un mélange génétique pour les défenseurs de l’ours qui, année après année, constatent la naissance d’oursons du même père, Pyros.

Consanguinité

« C’est une situation atypique, insiste Alain Reynes. D’habitude il y a plusieurs mâles qui tournent dans un jeu de dominance, mais Pyros est tellement fort qu’il les a tous expulsés assez loin et qu’aucun n’est revenu le défier. » Pyros pesait déjà 235 kilos en Slovénie et il est encore gaillard à son âge. « Un physique de talonneur », s’amuse Alain Reynes avant de nous expliquer que cette situation tient surtout au fait qu’il ait toujours rencontré en travers de son chemin, hormis Nere, uniquement ses propres fils: « jusqu’à l’âge de deux ans ils sont protégés par leur mère, ensuite Pyros leur dit : dehors. » 

Balou qui a émigré depuis le printemps dernier dans les Pyrénées centrales est précisément le seul mâle, hormis Néré et donc Canellito, à ne pas être né de Pyros. De plus le mâle dominant a entre 25 et 30 ans, un âge très avancé chez les ours. Alain Reynes espère que Balou a réussi à s’imposer et à remettre en cause la suprématie du vieil ours. « Les analyses génétiques diront si le mâle Balou, arrivé dans ce secteur l’an dernier, est le père de l’une de ces portées. Cela apporterait un peu de la diversité génétique dont la population a tant besoin du fait de la domination sans partage du mâle Pyros depuis 1997 … » 

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