Grande America : De Rugy n’a « pas d’inquiétude » concernant les produits toxiques


Anne-Lise Durif
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/03/2019 PAR Anne-Lise Durif

Parmi les conteneurs de produits toxiques, répartis entre les cales et le pont, 720 tonnes d’acide chlorhydrique contenus dans 24 conteneurs et 82 d’acide sulfurique conservé dans 3 autres bacs étaient notamment transportés sur le pont du navire. Mais pour le ministre de l’écologie en visite ce vendredi à La Rochelle, ces produits chimiques ne devraient avoir « aucun impact sur l’environnement ».

Une goutte d’eau dans l’océan

« L’essentiel de la cargaison a brûlé », explique François de Rugy, « l’incendie, extrêmement violent, s’est propagé à l’ensemble de la cale du navire en commençant par la cale la plus basse et la plupart des conteneurs ont brûlé et coulés avec le Grande America. » Plusieurs conteneurs sont tout de même passés par-dessus bord juste avant que le navire ne coule. Selon les services de l’Etat, ceux qui ont été récupérés ne contenaient pas de produits dangereux et les autres sont encore en cours de recherches, s’ils n’ont pas coulés entre temps. « Par ailleurs, ceux qui ont déjà coulés ne représentent pas de danger pour l’environnement compte tenu des masses d’eau dans la zone de l’épave par rapport au contenu », assure le ministre. Autrement dit, l’impact serait une goutte d’eau dans l’océan.

Concernant les nappes d’hydrocarbures qui menacent toujours les côtes françaises à plus de 200 km au large, les forces navales en présence arriveraient pour l’heure à contenir l’essentiel sur zone. « Nous assurons un suivi permanent des nappes qui s’échappent de l’épave, avec des bateaux qui sont là pour pomper, ainsi qu’un suivi de la dérive des résidus de ces nappes, qui se sont fractionnées. Un avion de la Marine nationale, des drones et des images satellites nous permettent de faire des relevés précis », affirme François de Rugy. Des balises étanches auraient notamment été jetées au sein des nappes échappées pour suivre leur trajectoire. Le courant, la houle et les marées ne permettent pas d’anticiper leur déplacement au-delà de trois jours.

Faire payer la dépollution à l’armateur

Sans repartir sur un scénario de l’envergure du naufrage de L’Erika (1999), le risque de pollution, même infime, reste présent. « Tous les frais qui auront été engagés contre cette pollution seront payés par l’amateur. Sachant qu’il peut encore y avoir ensuite des procès, y compris pour préjudice écologique », a précisé François de Rugy, notamment à l’intention des élus.

« L’armateur a été mis en demeure à chaque étape de cet accident et il a répondu présent sous la contrainte de l’Etat français, comme la loi l’y oblige » (pour récupérer les conteneurs à la dérive, fournir les documents administratifs du navire dont la liste de produits embarqués, etc). La France a également pris contact avec Hambourg, dont le port avait contrôlé le navire avant son départ. « Ce navire n’était pas un bateau poubelle, c’était un navire de 22 ans qui a été contrôlé 35 fois dans différents ports européens, notamment en France. Nous ne connaissons toujours pas actuellement les causes de l’incendie qui s’est déclenché à bord. Le procureur de Brest a ouvert une enquête judiciaire pour déterminer son origine et s’il y a eu une faute ou pas à bord du navire ».

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Charente-Maritime
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles