L’Ademe Aquitaine veut mobiliser les acteurs aquitains autour de l’économie circulaire


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/05/2014 PAR Solène MÉRIC

Recyclage, revalorisation des déchets, lutte contre le gaspillage… Les termes sont à la mode et font résonner à titre individuel (ou à tout le moins le devrait…) notre fibre écolo, tout en flattant notre bonne conscience environnementale. A la maison, a minima, le tri du verre et du carton du reste de nos déchets ménagers, on connaît, et beaucoup le pratiquent. Mais, d’un point de vue économique, si des initiatives existent, le modèle productif classique reste très attaché à son caractère linéaire. En bref, on extrait de la matière première, on produit, on consomme et on jette, faisant fi de la raréfaction de la ressource naturelle, de la volatilité de la matière première ou encore des alertes environnementales de plus en plus fortes.

Une meilleure efficacité et un moindre impactFace à cela, l’économie circulaire propose d’orienter l’appareil productif dans son ensemble vers une meilleure efficacité de l’utilisation des ressources et une diminution de l’impact sur l’environnement. Pour ce faire 7 axes d’action peuvent être mis en œuvre au fil du cycles de production. Hélène Sanchez cite par exemple l’éco-conception, qui tend à conserver la qualité et la performance d’un produit tout en cherchant à réduire ses effets négatifs sur l’environnement. Autre pilier de l’économie circulaire : «l’écologie industrielle» qui tend à la mutualisation et à l’échange entre différents opérateurs économiques d’un territoire pour permettre une gestion optimisée des ressources, ou encore, le plus connu de tous: le recyclage, qui réintroduit tout ou partie des déchets dans un nouveau cycle de fabrication. Autant de d’actions possibles autour d’un même produit et qui sont en outre génératrices d’emplois assure-t-elle.

Le BTP: 253M t de déchetsAfin d’encourager et de faciliter la mise en œuvre de tels cycles vertueux, l’ADEME Aquitaine mène un certain nombre d’actions telles que des formations, des conseils aux acteurs, de l’animation de réseaux, etc… Elle a en outre récemment lancé deux appels à projets autour d’une part des déchets du BTP et d’autre part des déchets organiques (jardins, parcs, alimentaires, cuisines, magasins de vente au détail ou établissements de production ou transformation de denrées alimentaires). Le but dans les deux cas, est bien de permettre une meilleure prévention mais aussi valorisation de ces deux types de déchets. Le BTP a lui seul produirait selon les chiffres de l’ADEME plus de 253M t de déchets par an au niveau national. Il y a donc urgence à se saisir de la question.

Permettre de nouvelles filièresConcernant les biodéchets (22,1 M t par an), le lancement de cet appel à projet est aussi une manière de mobiliser les acteurs pour qu’ils aient eux même une meilleure connaissance de leurs gisements. En Aquitaine, qui est une des premières régions françaises en termes d’agriculture et agroalimentaire, cette question n’est donc pas sans intérêt, d’autant que le développement d’initiatives locales portant sur la valorisation de biodéchets, appuyées sur des démarches de collecte et de tri pourraient ainsi permettre le développement de nouvelles filières et emplois dans la région. Le Conseil régional d’Aquitaine, au côté de l’ADEME, s’est d’ailleurs engagé, de manière globale, à intégrer le concept dans son schéma régional de développement économique.

Renseignements sur les appels à projets : aquitaine.ademe.fr

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