L’Agglomération de Pau se mobilise et expérimente sur le tri des biodéchets


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/10/2018 PAR Solène MÉRIC

En 2016, les habitants de l’agglomération paloise produisaient 236 kg d’ordures ménagères par personne et par an. Or, selon une campagne de caractérisation des ordures ménagères menée par Valor Béarn, sur ces 236 kg, 170 kg, soit 70% du contenu des sacs poubelles auraient pu être triés pour une « seconde vie », par le biais du recyclage, du compostage ou de la réutilisation.
Si les premières mesures prises par l’agglo semblent déjà commencer à porter leur fruit (on enregistre 4% de tri supplémentaire sur les emballages en 20178 par rapport à 2016, et +2,7% sur le tri du verre), restait à la collectivité à se mobiliser, et mobiliser ses habitants, autour de la question des biodéchets et notamment des déchets de cuisine qui sur les 170 kg d’ordures valorisables de nos poubelles, en représentent 83 kg.

Collecte ou compost, 4 secteurs testent
Une action désormais mise en œuvre non seulement par une campagne de communication incitant les habitants de l’agglomération, à ne pas relâcher leurs efforts en matière de tri, mais aussi par le lancement ces jours-ci de 4 opérations pilotes spécifiques aux déchets de cuisine sur 4 secteurs identifiés de l’agglomération, au regard notamment de la typologie de leurs habitats. Deux d’entre eux (un caractérisé par de l’habitat collectif, l’autre par de l’habitat pavillonnaire) verront les foyers volontaires à cette expérimentation être dotés gratuitement de « bioseaux » marrons et sacs biodégradables à des fins de collecte des biodéchets dans les bacs marrons, quand les habitants volontaires des deux autres secteurs (là encore un en zone pavillonnaire (et rurale), l’autre en habitat collectif) recevront un « bioseau » vert et un composteur soit individuel, soit collectif en pied d’immeuble (ou lombricomposteur pour les appartements dotés de balcon) pour les logements collectifs. Au total ce sont environ 5000 personnes que la collectivité espère ainsi faire entrer dans cette expérimentation.
Ces secteurs pilotes qui accueillent ces jours-ci des réunions publiques d’information pour mobiliser les habitants sur la mise en place de ces expérimentations, seront « bien entendus accompagnés dans cette démarche via des petites formations d’une heure, la diffusion du matériel, des réunions de quartiers et des campagnes d’informations régulières par voie d’affiche et/ou en porte-à-porte pour favoriser et encourager le changement des habitudes dans les foyers », précise Monique Sémavoine. Car derrière la collecte ou le compost, c’est aussi bien sûr la volorisation possible de ces déchets pas comme les autres que la CAPBP veut mettre en avant… Mais au-delà de cet accompagnement, s’ajoute le souhait d’une dimension participative forte sur cette politique de gestion des déchets en général et sur ces opérations pilotes en particulier. Dans cet esprit, il est prévu la création d’une plateforme de concertation en ligne (www.agglo-pau.fr/dechets) où tous les habitants de l’agglomération sont invités à s’exprimer sur les modes de tri et de collecte selon eux les plus adaptés au territoire.

« Prendre le temps de la pédagogie, plutôt que la contrainte »
Sur cette plateforme est également attendu un retour sur les expérimentations nouvelles. Cette participation, complétée par une enquête de terrain auprès des habitants sera en effet importante dans un an, à l’heure du bilan de ces dispositifs tests. En complément de ces témoignages et données qualitatives, certains indicateurs quantitatifs de suivi seront aussi mis en place tout au long de la démarche tels que « la mesure des déchets par catégorie, et notamment celle du contenu de la poubelle grise, l’évolution des quantités de déchets et des quantités des flux », détaille Sébastien Paré, directeur adjoint en charge de la collecte et de la valorisation des déchets à la CAPBP.
« Ce bilan nous permettra de mesurer les effets de l’expérimentation, pour si besoin corriger les modes de gestion de ces déchets de cuisine, voir ceux qui s’adaptent le mieux, pour ensuite, mais pas forcément immédiatement, les élargir à l’échelle de l’agglomération », ajoute Monique Sémavoine, qui insiste sur son souhait de « prendre le temps de faire évoluer les comportements par la pédagogie, plutôt que par la contrainte. D’autant qu’au regard des obligations légales, nous avons du temps pour poursuivre ce travail et voir comment les habitants s’y adaptent le mieux. » Du point de vue légal en effet, l’harmonisation du mode de financement du service de collecte au sein d’agglomération nouvellement fusionnée, ce qui est le cas de la CAPBP, doit être faite d’ici 2022, et pour ce qui est du tri à la source des biodéchets pour les particuliers, la loi de transition énergétique pour la croissance verte impose sa généralisation au plus tard à 2025.

Dates et lieux des réunions d’information pour les quarters concernés:

19/10/18

Lons

école Perlic Nord

18h30

22/10/18

Meillon

Salle polyvalente

18h

23/10/18

Aressy

Maison pour tous

18h30

30/10/18

Philippon

Ecole des Lilas – cantine

18h

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