La certification des vins bio français menacée par l’Europe?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/05/2010 PAR Solène MÉRIC

L’agriculture bio représente environ 2 % du marché alimentaire européen, ce qui correspond à un peu moins de 200 000 exploitations certifiées BIO. Pour autant, si une réglementation européenne existe depuis 1991, il n’y a pas de ligne budgétaire consacrée à cette agriculture, elle fait partie intégrante de la Politique Agricole Commune.

Une certification communautaire attendue
La règlementation européenne ne concerne que l’alimentation, et exclue tout ce qui est tissu ou cosmétique. Dans ce domaine elle vise tant la production que la transformation, à l’exception non négligeable de la vinification. En effet, à l’heure actuelle, selon la réglementation européenne le vin bio n’existe pas, seuls les pieds de vignes peuvent être certifiés bio.
Autant dire que la réglementation communautaire sur la vinification bio est très attendue par les producteurs.Une question qui deviendra d’autant plus cruciales au 1er juillet 2010, date à laquelle, le nouveau logo bio européen devra obligatoirement figurer, sous un délai de deux ans, sur les produits certifiés. Or, si aucune identification du vin bio n’est pas faite au niveau européen, les viticulteurs, ne pourront pas valoriser leurs produits en bio à l’échelle européenne, ni même par le logo français AB qui devra suivre les recommandations européennes. Et ce même si la culture des pieds de vigne est certifiée.

La limitation des sulfites sujet à polémique
Cela dit, un projet de règlement doit être présenté en comité le 18 mai prochain. Il propose notamment l’exclusion de cinq pratiques œnologiques telles que la concentration par le froid ou la désalcoolisation. Mais, selon Jean-François Hulot, c’est la limitation des sulfites qui est le plus sujet à polémique, « notamment pour certains vins d’Allemagne, très connus dans leur pays mais peu sujet à l’exportation »… de quoi agacer un peu plus les producteurs français. Un sujet d’inquiétude pour les viticulteurs bio, que partage le chef de l’unité Agriculture Biologique à la Commission européenne. Dans un élan de compassion, il insiste d’ailleurs sur le fait que le Commissaire européen à l’agriculture, est lui même « très impliqué sur cette question et s’est dit près à défendre le projet devant les politiques, s’il le faut».

Solène Méric

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