Landes : un SOS déchets géant des écolos pour demander plus d’Europe sur le climat

Sur la plage centrale de Vieux-Boucau, Laurence Motoman, porte-parole d’Europe Ecologie-Les Verts dans les Landes et candidate sur la liste de José Bové aux européennes (25 mai), peste contre ces micro-déchets ronds en plastique venus des stations d’épuration que l’on trouve par milliers en se baladant le long de la dune, « des produits soi-disant faits pour dépolluer qui finissent dans le corps des poissons et sur les plages »…

Devant le SOS fait de plastiques récoltés ces dernières semaines sur la zone pour mettre en lumière la lutte contre le réchauffement climatique, elle déplore aussi le coût du nettoyage des plages pour les collectivités alors qu’il faudrait « en amont, développer de meilleure gestion des déchets et des déchetteries » et « anticiper les problématiques ».

La mer avancePréservation du littoral toujours quand Catherine Grèze, eurodéputée sortante, prend la parole. Celle qui a dû laisser sa place de numéro un à José Bové dans la circonscription grand Sud-Ouest, plaide aussi pour « une politique européenne sur le climat beaucoup plus contraignante » alors que se multiplient les phénomènes extrêmes climatiques comme les énormes tempêtes de l’hiver qui ont accentué l’érosion de la côte aquitaine.

Devant les maisons perchées sur la dune boucalaise qui peuvent craindre pour l’avenir, elle estime que « maintenant les gens savent ce que ça veut dire une dune qui recule », s’appuyant sur le dernier rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et « ses chiffres que le plus radical des écologistes n’aurait pas osé sortir » : 4 à 5 degrés de plus et une avancée de la mer de 100 mètres d’ici la fin du siècle.

« Le climat, n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, n’a pas de frontières, et la réponse c’est plus d’Europe » avec des objectifs de réduction de gaz à effet de serre bien supérieurs à ceux prévus aujourd’hui, souligne Mme Grèze.

Et de conclure qu’ à l’approche de la conférence climat organisée à Paris en 2015, « plus il y aura d’écologistes au Parlement européen, plus la position de l’Europe sera forte » pour peser dans les négociations mondiales et préparer la transition énergétique « très créatrice d’emplois ».