Parti de Douarnenez, le lougre a chargé des conserves de poisson à l’île d’Yeu ; à Bordeaux il proposait du whisky ainsi que du rhum de Marie-Galante et du café de St Domingue, convoyés depuis les Antilles jusqu’en Bretagne par de plus gros voiliers affrétés par leur partenaire, la société Towt (Trans Oceanic Wind Transport).
Quant au vin, il est meilleur quand il est transporté car il est brassé en continu dans sa barrique tout au long du voyage. A la fin du 17e siècle, les Anglais évoquaient déjà cette particularité dans leurs écrits. Le vin bio embarqué est un crû 2015 « Château Le Puy ». Après une année en mer, il en passera une autre en cale avant d’être revendu lors d’un prochain voyage « à voile » vers l’Angleterre après être passé par l’Espagne, Madère et les Açores (le thé).
Le lougre Corentin fait du cabotage le long des côtes, comme autrefois. Au retour, il s’arrête à Royan, Oléron où il charge des huîtres qui seront revendues à Nantes puis Lorient, Bénodet et Douarnenez.
Le développement du transport à voile s’inscrit dans une démarche de développement durable et une économie d’émissions de CO2. Une autre image des bâteaux à voile qui ne servaient jusqu’à présent qu’à la plaisance et à la parade lors des réunions de vieux gréements.
crédit photo : E. Guignaud-Le Berre