Le GIP Littoral Aquitain et l’ONF dessinent les postes de secours multifonctions de demain


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 14/01/2014 PAR Solène MÉRIC

La raréfaction des imposants blockhaus sur nos plages nous le rappelle: rien n’est éternel le long d littoral… et les postes de secours construits en dur, s’exposent aux mêmes risques, causant des investissements importants aux municipalités pour leur entretien. Quant aux Algéco, disséminés le long de la côte, s’ils sont certes déplaçables, ils sont loin d’être flatteurs pour nos belles plages aquitaines. Et de l’aveu des MNS rencontrés par les acteurs du GIP et de lOffice National des Forêts (en charge de la gestion des dunes littorales boisées et non boisées), ils ne sont pas non plus des plus fonctionnels pour accueillir un public nécessitant des soins.

Volontairement innovant, et économiquement porteurUn constat qui ne pouvait être qu’intégré dans la dynamique des schémas «Plans plages» initiée par le Gip Littoral Aquitain. Ces plans plages visent à «reconditionner les plages de notre région en préconisant des mesures d’aménagement» rappelle Renaud Lagrave, Président du GIP.
La rencontre des différents acteurs (GIP, ONF, collectivités et professionnels), a donc permis de concevoir de manière mutualisée, un poste de secours type, alliant fonctionnalités pour les secouristes, intégration paysagère, modularité et transportabilité. Autres critères mis en avant, la conception durable, un double usage du bâtiment par la commune tant en été qu’en hiver et enfin l’utilisation des matières premières (bois) et des compétences locales.
Autant d’impératifs, témoignant d’un projet volontairement innovant, et économiquement porteur pour les acteurs locaux. En effet, ne serait-ce que sur le seul littoral Aquitain ont compte 136 plages surveillées, certaines nécessitant plusieurs postes de secours… Une opportunité de marché que Renaud Lagrave ne s’interdit pas d’imaginer bien au-delà de la Région. Le Languedoc Roussillon semble intéressé par l’idée, et il compte prochainement en toucher deux mots à son homologue breton. «Et n’oublions pas les plages intérieures comme Arjuzanx également dotées de postes de secours», glisse-t-il.

« Permettre la reproductibilité de l’opération »Mais avant cela, l’heure est à la réalisation du prototype. Objectif: l’installer sur une des plages de Biscarosse à l’été 2015. Labellisé par le Pôle de Compétitivité Xylofutur au mois de novembre, le projet va prochainement faire l’objet d’un marché afin d’identifier un ou plusieurs prestataires. Ils devront d’une part concevoir le prototype à partir du cahier des charges émis par le GIP et l’ONF, puis le fabriquer et l’installer. Tanguy Massart, Président du Pôle de Compétitivité est enthousiaste: «c’est un projet extrêmement technique et technologique, et pour lequel on fera appel à des technologies récentes, mises au point ces dix dernières années». Un vrai challenge pour les designers, architectes et industriels de la Région car derrière la conception du prototype, il s’agira aussi de produire «un référentiel technique permettant la reproductibilité de l’opération».
Au total, le coût du prototype est estimé à environ 150 000€, avec 40% de subventions assurées par Xylofuture. «Le reste sera réparti entre la Région, l’Etat, le GIP et la commune», précise Renaud Lagrave.
Autre enjeu: l’analyse économique du produit. Du point de vue des trois interlocuteurs, qui rappellent que la location des Algeco est d’environ 9000 € par poste et par an, les communes y trouveront nécessairement leur compte; d’autant que «la multifonctionnalité de l’équipement hors saison permettra un amortissement annuel plus important et donc plus économique pour l’investissement public». Une fois le prototype installé, il sera observé durant environ un an, dans ses utilisages estivaux et hivernaux, avant de pouvoir généraliser le projet à d’autres communes.

A terme, une fois validé, cet équipement pourrait bien aussi servir pour l’implantation d’écoles de surf ou de buvettes de bord de plage, suggère Renaud Lagrave bien décidé, avec ce concept, à démontrer que derrière les questions touristiques et paysagères du littoral, il y a place pour une industrie régionale innovante et de nouveaux débouchés pour le massif landais.

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