Le réchauffement climatique pourrait abaisser de 40% le niveau des eaux de Garonne et Dordogne


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/06/2010 PAR Joël AUBERT

Jean-François Donzier, Directeur Général de l’Office International de l’Eau, n’a pas craint de le dire en manière de réaction aux propos d’Olivier Thual, chercheur au CERFACS (1) de Toulouse qui présidant l’atelier sur le thème de «l’eau et le réchauffement climatique » avançait l’hypothèse, selon laquelle, en période estivale, les débits sur la Garonne et la Dordogne pourraient baisser de 40% à l’horizon 2050 : « A Copenhague on n’a parlé que des rejets de gaz à effets de serre mais le principal impact à venir ce sera celui de l’eau ! L’augmentation de la consommation et la pénurie structurelle qui en découlera sera renforcéepar la diminution de l’eau disponible, à l’étiage des cours d’eau. »

Le temps des canicules
Le temps des canicules se multipliant, avec des situations en général bien plus marquées qu’en 2003, selon le propos d’Olivier Thual, les risques véritables de manque d’eau seront infiniment plus réels que ceux d’inondations. L’affirmer, notamment à partir des études du GIEC, ce n’est rien d’autre que d’attirer l’attention sur une évolution probable et, surtout, se mettre en situation de considérer l’eau comme un bien rare. Une évidence pour l’ensemble des acteurs et chercheurs qui évoluent au sein de ce grand comité de Bassin Adour-Garonne dont il faut rappeler qu’il s’étend aussi au régime hydrologique du bassin versant de la Charente. La difficulté dans notreAquitaine, terre des eaux par excellence, qui s’enorgueillit de disposer du plus grand estuaire d’Europe, va consister à prendre conscience des usages qu’on fait de cette eau ce qu’a, en particulier, rappelé. François Simonet, directeur de la Planification, de la Prospective et de l’évaluation à l’Agence de l’Eau Adour Garonne. Une gestion économe de l’eau est désormais un impératif catégorique, en même temps que la recherche de sa qualité.
Notons au passage qu’un aquitain consomme deux fois plus d’eau qu’un breton (80m3/an contre 40) et qu’il est extraordinairement réactif, dans l’usage domestique qu’il en fait, à la courbe des températures. Une étude au sein de la CUB présentée par Corinne Herbert ingénieur a SMEGREG (2) a mis en évidence le parallélisme parfait existant entre l’augmentation spectaculaire de la consommation et les pics de chaleur: sans pour autant chercher à culpabiliser le citoyen, il existe une simple morale élémentaire à en tirer : préférer la douchette au bain… Une exigence d’autant plus nécessaire à faire partager que malgré le potentiel remarquable en eaux profondes au sein du Bassin Adour Garonne, nous pourrions connaître et dès 2013 un manque de 30 millions de m3 d’eau.

1.Centre de Recherche et de Formation Avancée en Calcul Scientifique
2. Syndicat Mixte d’Etudes pour la Gestion de la Ressource en Eau de Gironde.


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