Le « Train du climat » est arrivé à Bordeaux : Aqui !

Ce dimanche 21 octobre, un train très particulier est arrivé en gare de Bordeaux. Après son passage en gare d’Angoulême, Poitiers et Limoges et avant son arrivée à Biarritz (les 25 et 26 octobre) et Agen (les 4,5 et 6 novembre), le « Train du Climat » invite ses voyageurs à un parcours de découverte des systèmes climatiques de la planète, avec notamment un focus sur les effets de l’activité humaine. Une manifestation qui intervient dans le contexte particulier du dernier rapport du GIEC sur la conséquence de la hausse des températures, et qui revêt donc une symbolique très particulière puisque des chercheurs et scientifiques restent aux côtés du train en gare pour expliquer les dernières avancées en termes de développement durable. Cette tournée du Train du climat (reconnaissable à sa palette de couleurs bariolées) est une co-organisation de la région Nouvelle-Aquitaine et du comité scientifique Acclima-Terra, pour accompagner la sortie d’un rapport « anticiper les changements climatiques en Nouvelle-Aquitaine pour agir dans les territoiresé, présenté à La Rochelle début juin et réalisé avec la contribution de plus de 200 scientifiques et chercheurs dirigés par le membre de l’Académie des sciences Hervé Le Treut.

Cette opération de communication et de sensibilisation du public aux enjeux climatiques s’accompagne, à chacun de ses arrêts dans les différentes gares de la région, d’un panel de conférences. Le 22 octobre, les bordelais pourront ainsi découvrir un débat autour des conséquences du développement du numérique sur le climat (à 10h30) à l’Athénée municipal, suivi d’un questionnement sur les mobilités périurbaines (à 14h) et d’un échange autour de la qualité de vie au sein d’une métropole (15h30). Mais l’un des temps forts de cette journée sera incontestablement ce point d’étape localisé autour du changement climatique en Gironde (17h30), avec une présentation de la variation des températures et des précipitations dans le département, un moyen de parler du changement climatique en sortant de sa vision globalisée. Enfin, Julien Vidal, créateur grenoblois de l’association militante « Ca commence par moi », viendra partager son expérience autour de son projet. Le 23 octobre, ce sera au tour de l’économie circulaire, de la sobriété énergétique et de l’eau (« tour d’horizon des bonnes pratiques et des solutions pour préserver le cycle de l’eau » à l’INSEEC à partir de 18h30), sujet brûlant s’il en est, de clôturer ce bal de conférences participatives.

On l’a vu dernièrement, la Nouvelle-Aquitaine, par la diversité de ses écosystèmes, était un candidat tout trouvé pour ce train de quatre voitures (les deux premières sur la compréhension des mécanismes du climat et à son impact mondial, les deux dernières au moyen de limitier l’impact de ses évolutions. Pour Hervé Le Treut, l’enjeu est bien de « définir la protection adéquate pour nos territoires. Elle doit être préventive et anticiper les changements par rapport à ce que l’on peut attendre du futur. Il n’y a pas de contradiction entre le développement économique des régions et la baisse des gaz à effet de serre », ajoute-t-il. Si l’on en croit un sondage IPSOS (de 2015 ce qui, on vous l’accorde, date un peu), l’opération du Train du climat a pris le parti d’affirmer qu’un peu de pédagogie supplémentaire n’est, semble-t-il, jamais de trop. « Il y a un énorme travail de prise de conscience à effectuer, on est loin du compte », a ainsi commenté le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset. « Il faut que la puissance publique reprenne sa place dan la société, que l’on se demande quelles richesses on va produire et comment les répartir ». En attendant ce « sursaut » espéré, AcclimaTerra poursuit aussi sa tournée régionale. Du 5 octobre au 18 décembre, le rapport sera présenté dans douze villes de Nouvelle-Aquitaine ont Hendaye le 24 octobre, Biarritz le 26 ou encore le 9 novembre à l’IUT de Mont-de-Marsan, dans les Landes. Ces conférences sont bien sûr, tout comme les manifestations, débats et présentations du Train du climat, ouvertes à tous.