Les (petites) merveilles d’Aqui ! au diapason avec la nature


Alice
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/02/2014 PAR Alice

Mais aujourd’hui, le ciel s’est arrêté de nous faire payer les beaux jours de l’été. Et là, je n’y tiens plus. Il faut que je sorte. Allez, tu viens ? C’est pas souvent que tu verras ça. Comme les autres, la curiosité, l’envie de sortir aussi, de respirer un air, à peine humide, me pousse dehors. Bien sûr mon ado meure d’envie… mais non. Vas-y, toi, maman. Moi j’ai déjà vu hier. Tu parles, si on le voyait en ville avec sa maman !
Quelques démarches, du courrier à poster… prétextes tout trouvés pour pousser la porte et sortir. Enfin ! Il ne fait même pas beau. Mais quel plaisir. Tiens on dirait que je ne suis pas la seule à sortir de ma tanière. Comme les ours après leur longues journées d’hibernation, on se regarde tous. Surpris de montrer nos museaux au grand air. Je laisse mon petit bolide rouge, pas chic mais pratique, à la maison. Pour une fois. Il ne servirait à rien. La moitié des rues du centre sont fermées. Donc ce sera à pied !

L'Adour le 30 janvier 2014

Au fur et à mesure que je descends la rue… une sensation étrange. Quel calme dans la ville. Et tous ces gens qui font comme moi ? On va tous au même endroit. Attirés par le même besoin de se rendre compte. Non, bien évidemment, pas de voir le malheur des gens inondés. Mais, voir l’Adour sortie de son lit. Les djeuns diraient « elle a pété un câble ». Non, non, elle s’est juste offert une belle balade dans les champs. Et puis a trouvé ça sympa et s’est invitée, plus loin, jusque chez les gens. Et, même, elle a fait un petit tour sur le terrain de rugby, tout neuf, qu’elle a trouvé fort confortable. Tellement qu’elle y restera encore quelques jours. Comme quoi, la jalousie… Eh beh oui, ce beau stade, inauguré il y a moins d’une semaine, était destiné aux sportifs de tous poils. Merveilleux mur d’escalade, salle d’escrime, terrain de rugby synthétique dernier cri… Tout. Tout, sauf une belle piscine. On avait osé oublier l’eau. Vous me direz, pour une ville thermale, c’est surprenant. Et bien, c’est réparé (enfin si on peut dire, quand on sait le chantier qui restera quand dame l’Adour se retirera) ! Il y a maintenant une piscine en plein air avec de magnifiques tribunes.

Sur le balcon qui longe l’Adour (avant il la surplombait), tout le monde se retrouve. Jamais vu autant de badauds. On dirait des japonais à Paris. On s’approche du vieux pont, de la passerelle. Vite, une photo du niveau de l’eau sur l’échelle des crues historiques. Je pourrai dire « j’y étais ». Peut-être aussi que certains, comme moi, ont essayé de faire une ou deux petites courses et ont trouvé porte close. Evidemment quelques magasins, les pieds dans l’eau, ont renoncé à accueillir leurs clients. Et puis, mettre près de 2h00 pour rejoindre son bureau en bravant les routes glissantes et couvertes de pluie boueuse, c’est pas très raisonnable. Alors ils ont pris une journée de repos forcé.
Et, ma foi, si on se laissait un peu porter par cet empêchement de courir dans tous les sens. Apaisant, non ?… Evidemment je ne parle pas des personnes qui ont tenté de sauver quelques frigos rescapés de leur cave. Ou d’autres qui ne peuvent que regarder les pompes travailler… en espérant qu’elles aillent plus vite que l’eau. Et puis maintenant il faut attendre. Attendre que la belle se retire sagement.

L'Adour le 30 janvier 2014

Mais pour les autres…Non, non, on ne peut pas dire ça ! Alice, non ! Et pourtant… tout le monde y pense. Regards complices. On ressent tous la même chose. Il y a comme un air des fêtes de fin d’été. Tous se retrouvent, au coeur de la ville. Tiens tu es là toi aussi ? ça grouille de monde. Et rien pour contrarier nos pas. Un genre de moment paisible et presque festif. Et, à part ces conversations et retrouvailles, grand calme…
Le calme avant la tempête ? Demain les grandes marées et le retour de la pluie nous le diront. En attendant, ce soir, pas une voiture. Pas un bruit. Si ce n’est le clapotis du courant qui file sous le vieux pont. Et, là me revient le titre de cet article d’un journal de la région « tous au diapason avec la nature… » .

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