LGV Tours-Bordeaux, le déboisement commence


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/02/2010 PAR Solène MÉRIC

En quelques chiffres, la ligne Tours-Bordeaux, c’est 340 kilomètres de linéaires soit 750 ha de bois dont 400 ha pour la partie Angoulême-Bordeaux. C’est cette partie du tracé qui subit, la première, les travaux de déboisement. Ces travaux qui concernent le Nord Gironde, la Charente Maritime et le Sud Charente ont commencé à Clérac (Charente Maritime) depuis le 8 février, mais aussi, depuis le début de la semaine à Lapouyade, en Gironde. Ils continueront ensuite du coté de Laruscade, avant de remonter sur des sites en Charente.

Priorité au diagnostic archéologique
Même si le début des opérations de déboisement a été différé en raison de retard dans les autorisations environnementales, les travaux devront s’arrêter au 31 mars pour ne reprendre qu’en septembre, et ce quelque soit leur avancée. Cela dit, excepté en cas de météo très peu clémente, RFF estime pouvoir tenir les délais. Sébastien Joly, en charge de l’archéologie et du déboisement pour RFF précise que cette pause, à compter du 31 mars, est nécessaire « afin de respecter les périodes de nidification et ne pas trop perturber la faune au cours du printemps et de l’ été. » Mais l’autre priorité de cette première phase de déboisement est, selon lui, « le diagnostic archéologique qui doit être effectué tout le long du tracé ». Il faut donc veiller à ne pas abimer les sols, c’est pourquoi sur l’emprise de 100 mètres de large qui est libérée, les souches sont laissées en terre.
Une fois que les parcelles auront subi les étapes successives du débroussaillage, de l’abattage et du débardage des bois, les recherches d’archéologie préventive pourront débuter, sous l’égide de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). Outre l’obligation légale de ces opérations préalables, Sébastien Joly estime que ces recherches ont « un fort intérêt » en termes de connaissances scientifiques, historiques et patrimoniales. « D’autant que dans les zones forestières, contrairement aux zones agricoles, où la terre est régulièrement travaillée, on est sur un terrain de découverte complète. » L’ensemble des opérations d’archéologie préventive devraient durer environ deux ans, c’est donc le délai auquel s’attendre avant que le chantier ne démarre vraiment sous la houlette du futur concessionnaire désigné par RFF.

La bonne conscience environnementale de RFF
En parallèle à ce déboisement, et pour sa bonne conscience environnementale, RFF s’engage à valoriser « au maximum » les ressources issues de l’abattage. Cette valorisation passera par la transformation des troncs coupés en bois de charpente, en bois d’industrie ou sous forme de « bois énergie », selon la qualité première des bois. Autre initiative à souligner, RFF s’engage à compenser ces déboisements par la plantation de 1200 ha de bois, soit plus que les 750 ha déboisés sur l’ensemble du tracé.

Solène Méric

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