Naufrage du Luno: le pompage du fuel aujourd’hui? C’est pas gagné


F.D.
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/02/2014 PAR Felix Dufour

Appétit de curiosité qui commence à agacer les CRS qui en ont assez de renvoyer derrière les talenquères pendant des heures ce public indiscipliné, mais qui ravit ce couple de touristes en vacances à Atlanthal, le centre de thalasso voisin… « On ne pensait pas avoir autant de spectacle ici. On a vu le bateau remonter vers l’Adour, il n’avait pas l’air d’avoir de problèmes mais quand plus tard on a observé qu’il se fracassait contre les rochers ça nous a fait un choc. Les sauveteurs ont vraiment pris des risques. On craignait que l’hélicoptère de la gendarmerie ne s’écrase sur le cargo… tant il y avait de vent »

Hier après-midi encore, ils étaient présent quand les experts du Centre d’expertise pratiques de lutte anti pollution (CEPPOL) et du Centre de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux ont constaté que le carburant est bien resté stocké dans la cuve intacte de l’avant du bateau échoué sur la plage. Situation constatée également à marée basse par l’assureur du navire et du SDIS 64.

Concernant les 20 tonnes de fuel qui se sont répandus dans la nuit dans l’océan, Jean-Luc Antoine qui appartient à la cellule du CEPPOL a précisé que  » le carburant est plus léger que l’eau et flotte et s’étend à la surface en millier de goutelettes qui se diluent dans l’eau ». Ce qu’a confirmé le sous-préfet Dalennes, en précisant qu’en outre « les conditions de tempête de l’océan facilitent cette dissolution ».

Hier, en fin d'après midi, les vagues attaquaient la coque de l'avant du bateau échoué sur le sable

Coupé en troisRien à voir donc avec le naufrage du Prestige en 2002 et ses 63 000 tonnes de fioul pur qui avaient occasionné une véritable marée noire. Par ailleurs, les employés municipaux ont stabilisée cette proue immobilisée sur le sable à l’aide d’engins de chantier. Toutefois, les entrées d’eau hier soir et de violentes bourrasques de vent invitaient à émettre quelques réserves sur les affirmations du maire qui déclarait que l’on pourrait aujourd’hui commencer les opérations de pompage. Manoeuvres que souhaite vivement Jean Espilondo ce vendredi dans la mesure où les météorologues prévoient une nette détérioration samedi et dimanche.

En revanche, toujours hier,  les vagues sont venues à bout de l’arrière du Luno encastré dans le nez de la digue et l’ont sectionné à nouveau en deux partie. Vers 19 heures, « le château », où se trouvait les cabines des marins, s’enfonçait lentement dans les flots….

Inquiétude à AtlanthalSi dès ce matin alors que la marée montait jusqu’à 10h30, sur place on étudiait la mise en place du matériel de pompage. Il devrait entrer en fonction à marée descendante pour atteindre, dans un petit coefficient de 40-42, son plus bas à 16h30, ce qui laisse une fenêtre de quelques heures. 

Olivier Arosteguy, le directeur du centre de thalasso Athlantal situé à seulement  quelques centaines de mètres de là croise les doigts et ne cache pas son inquiétude. En effet, comme tous les centres de ce type, Athlantal puise l’eau des soins au large. A ce jour, les contrôles sanitaires n’ont relevé aucune pollution, mais les coups de téléphone de clients qui ont réservé affluent et les demandes de réservation ont forcément baissé. Dans une conjoncture économique difficile, ce rare fleuron de l’hôtellerie d’Anglet qui ne cesse d’investir pour attirer la clientèle, n’a pas besoin de ce genre de mésaventure.

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