Pourquoi la Gironde s’implique fortement dans la Journée mondiale de l’eau? – Réponse avec Alain Renard, vice-président du Conseil général


Dorange
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 20/03/2010 PAR Joël AUBERT

@qui ! –  «L’eau en Gironde… et nous ?» : sous cet intitulé le conseil général de la Gironde adécidé, à l’occasion de la journée de l’eau, de proposer à ses agentsd’assister et de contribuer à une journée d’informations et d’échanges.Pourquoi pareille démarche?
Alain Renard – De très nombreux agents, sont de manière plus ou moins apparente, acteurs concernés par le thème de l’eau, en raison deleurs métiers, leurs missions et leurs pratiques professionnelles.
Lajournée Mondiale de l’Eau 2010 ayant pour thème privilégié la qualité, les interventions seront effectuées par des agents du Conseil Général mettant en oeuvre ses politiques volontaristes, tant en matière de gestion des volumes que de qualité de l’eau.
Mettre en perspective les interdépendances, les convergences d’actions pour atteindre des objectifs précités, constitue le premier axe; le deuxième c’est « en quoi d’autres directions, d’autres services sont concernés » ? Des exemples :
-l’accès à la ressource en eau potable impacte l’urbanisation, le développement économique; il intéresse donc celles et ceux qui mettent en œuvre nos politiques d’aide à la construction de logements sociaux, à la création d’entreprise, à l’implantation de certaines activités,
– la qualité de l’eau, le traitement des eaux usées, les prix sont des thèmes rencontrés par les travailleurs sociaux qui reçoivent nos concitoyens confrontés à l’habitat insalubre, aux difficultés de paiement des factures d’eau etc.
– l’accès aux espaces naturels sensibles, la préservation des milieux aquatiques, la bonne gestion des réseaux hydrauliques sont des enjeux environnementaux qui constituent autant d’atouts importants pour des pratiques de loisirs accessibles aux girondins, qualitatifs pour développer une économie touristique intéressant l’ensemble du territoire girondin.

@! – Le département de la Gironde s’implique fortement au-delà de cettejournée mondiale dans la sensibilisation à la bonne gestion de laressource  » eau « . Notamment à travers une semaine de l’eau. Quels enseront les temps forts ?
A.R. – De juin 2008 à juin 2009, le Conseil Général a organisé cinq journées thématiques, s’appuyant sur les de ses Services, celles des structures partenaires dans le conseil et le financement d’actions, en charge des réglementations. Les participants étaient desmaîtres d’ouvrages d’équipements publics et privés associatifs, des structures socio-professionnelles, des activités économiques liées à l’eau, et les acteurs de la préservation de l’Environnement.

 Elaborée sur la base des actes des ces Journées, la Semaine de l’Eau aura, cette année, trois séquences :
– les 28 et 29 juin au Palais des Congrès de BORDEAUX, un colloque bilan des actions entreprises et conduites par le Conseil Général, telle celle, depuis plus de 50 ans, de suivi du niveau des nappes profondes, les concours à l’amélioration qualitative et de la gestion quantitative de l’Eau. L’intervention d’autres collectivités territoriales, des témoignages provenant d’autres Pays, d’Universitaires et scientifiques alimenteront la réflexion sur les stratégies à élaborer et mettre en œuvre, aux différentes échelles.
– les 30 juin, 1er et 2 juillet des journées techniques se tiendront avec la contribution des professionnels de l’eau, à destination des collectivités, maîtres d’ouvrages,prestataires techniques et structures socio-professionnelles
– les 3 et 4 juillet seront consacrés à des journées dites« grand public », organisées par et sur le terrain : visite de chantier, d’installations de distribution d’eau, de traitement, d’espaces naturels, de sites de loisir, présentation de dispositifs individuels et collectifs d’économie d’eau, présentation de mode de jardinage peu consommateur etc.


@! – Avec la dernière tempête la question de l’eau, des zones inondables, aété de nouveau soulevée de façon très vive, en particulier si l’onconsidère l’exposition de la presqu’île d’Ambès ou de l’île Verte. Lanécessité de nouveaux équipements vous paraît-elle indiscutable pourmaintenir les activités?
A.R. – Ce ne sont pas les équipements, en tant que tels, qui donnent les réponses; c’est la politique et les outils de gestion au service desquels ils sont mis à disposition. Ce qui s’est passé lors de cette dernière tempête, amène à aborder conjointement deux volets :
-l’espace, en ce sens que la géographie de prise en compte du risque doit être celle de l’action, périmètre rapproché de survenance etd’impact du phénomène étant différents. A quel niveau de hauteur doit se situer l’ouvrage pour être pertinent? Quel est le périmètre à considérer, quelles modalités de réponse, verticales (digue) et horizontales (aire d’expansion) ?
-le temps, puisque l’inondation correspond à une survenance oubliée, non transmise culturellement aux contemporains, mais est aussi liée à la non prise en compte par ignorance, faiblesse, cupidité, de données objectives qui peuvent conduire aux destructions constatées.
Concernant les îles Estuariennes, les projets d’aménagement, de production, doivent intégrer les espaces susceptibles d’être temporairement submergés, s’assurer du bon écoulement des eaux correspondantes, et ceux qui par des mesures ciblées dans l’espace doivent être « sanctuarisées » pour la présence humaine indispensable.
Est il nécessaire de rappeler que la submersion, depuis toujours, c’est ce qui apporte le limon et la fertilité des terres considérées, participe à la biodiversité du milieu ?

Photo : Dorange


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