Recyclamer, le robot nettoyeur de ports made in Limoges


Anne-Lise Durif
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/10/2018 PAR Anne-Lise Durif

Son concepteur Alan D’Alfonso Peral en a eu l’idée à force de pratiques de sports nautiques sur les plans d’eau du Limousin, région où cet Argentin a fondé une famille.  « A force de se retrouver au milieu des déchets et des nappes d’hydrocarbures, avec des amis, on s’est dit que ça ne pouvait plus durer et qu’il fallait trouver un moyen de nettoyer tout ça. Au-delà du fait que c’est dégoutant, la pollution chauffe l’eau, crée de l’acidité et perturbe la faune et la flore ». En discutant, ils ont l’idée d’un super aspirateur. « J’ai créé ma première machine à la maison, il y a trois ans, avec deux flotteurs et un système d’aspiration !». Radiologue de formation, Alan D’Alfonso convainc le laboratoire PEIRENE de l’Université de Limoges de l’aider à développer son concept. Avant de démarcher EDF, qui s’intéresse de près au Recyclamer, au point de lui faire bénéficier de l’expertise technique de ses ingénieurs. Les premiers tests expérimentaux ont d’ailleurs lieu sur plusieurs plans d’eau de barrages de la firme, en Dordogne, en Haute-Vienne et dans la Creuse.

Aujourd’hui, le Recyclamer est un petit bijou de technologie. Sa structure en fibre de verre est équipée de panneaux solaires souples, permettant une autonomie de batterie de 60h sans soleil. A l’avant de l’appareil, deux petits clapets faisant office de mandibules, et une turbine aspirante située à fleur d’eau, se chargent de récupérer les déchets et de filtrer l’eau. L’intérieur de ce super aspirateur aquatique d’une capacité de 200 litres est tapissé d’une membrane geotextile composée d’écorces réputées pour leur capacité d’absorption des hydrocarbures et des métaux lourds. « Une fois la membrane pleine, ça s’incinère très bien, il ne reste plus qu’1% de déchet solide », précise Alan D’Alfonso Peral.

Le Recyclamer lors de sa présentation au Grand Pavois

Le robot est également équipé de plusieurs capteurs permettant de contrôler en direct le PH de l’eau, sa conductibilité et sa concentration en oxygène. Les données sont envoyées sur téléphone ou sur tablette et permettent de comparer le niveau de pollution de l’eau avant et après nettoyage. Le Recyclamer envoie également un message lorsqu’il est plein. Prix de ce robot high-tech : 10 000 € minimum, sans compter les options. Le Recyclameur peut se conduire avec manettes téléguidées, téléphone, tablette, GPS mais peut aussi fonctionner en autonomie.

Reste maintenant à le commercialiser. Présenté au Grand Pavois, le prototype du Recyclamer a fait mouche auprès d’au moins quatre ports français et européens, qui se sont dit intéressés. « C’est un appareil que les ports ou les collectivités peuvent aussi louer », précise son concepteur. Alan D’Alfonso Peral est déjà en train de développer la version M et XL de son Recyclamer. Objectif : l’envoyer nettoyer les zones côtières et hauturières, en toute autonomie.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Charente-Maritime
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles