Torrents pyrénéens : les sentinelles d’EDF


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/08/2016 PAR Jean-Jacques Nicomette

Benjamin fait partie de ceux-là. Cet Oloronais de 20 ans effectue des études en bio-environnement à l’université de Montpellier. Comme beaucoup de jeunes du Haut-Béarn, il connait bien les « plages » et autres rives des cours d’eau descendant des montagnes toute proches.

En juillet et en août, la tâche que lui a confiée EDF est simple : aller à la rencontre des touristes et les avertir des dangers que peuvent présenter de brusques montées d’eau. Une précaution qui ne relève pas du luxe.

 Le drame survenu 1995 non loin du barrage du Drac, dans les Alpes, n’a en effet jamais été oublié, rappelle André Delcor, responsable du groupement EDF de Baigts-Asasp dont les centrales hydro-électriques se répartissent sur les gaves d’Aspe, d’Ossau, d’Oloron, de Pau et les Nive. Ce jour-là, 6 écoliers et l’une de leurs accompagnatrices avaient trouvé la mort après avoir été submergés par le courant. Ces noyades avaient amené les pouvoirs publics et les exploitants à renforcer les mesures de sécurité prises sur l’ensemble du territoire national : panneaux d’interdiction, mise en garde des vacanciers rencontrés sur le terrain.

« On peut se retrouver bloqué » Certes, les lâchers d’eau effectués dans les massifs montagneux peuvent varier d’un endroit à l’autre. « Pour les barrages du Peilhou et d’Anglus, qui sont situés en vallée d’Aspe, cela peut aller jusqu’à une dizaine de mètres cubes » explique André Delcor. Ces quantités suffisent toutefois pour présenter un risque. En particulier lorsque l’on se trouve sur un ilot situé au milieu du torrent, ou encore adossé à une berge trop abrupte, emplacements qu’il vaut toujours mieux éviter. « Même des pêcheurs peuvent être bloqués ». Plusieurs heures sont alors nécessaires pour permettre au surcroit d’eau de s’évacuer.

« En été, de nombreuses familles avec enfants se baignent au bord du gave » indique Benjamin. Si cette activité n’est pas autorisée aux abords immédiats des barrages, elle peut par contre être pratiquée ailleurs. Quelques précautions s’imposent dès lors. Car, en cas de lâcher, le niveau du torrent peut monter de plusieurs dizaines de centimètres en quelques minutes tandis que le courant s’accélérera. « En raison de la force de l’eau et des cailloux glissants, un gamin risquerait d’être emporté ».

« C’est bien ce que vous faites » Muni de son sourire, de son sens du contact et de quelques brochures, l’hydroguide est là pour donner des conseils de bon sens aux personnes qu’il rencontre. « Comme celui qui consiste à rester à un endroit d’où l’on pourra partir facilement ».

« Les gens sont souvent contents d’être prévenus et me disent : “C’est bien ce que vous faites”. Certains ont peur qu’on leur interdise de se baigner. Mais je ne suis pas là pour ça. Je les laisse profiter de leurs vacances ».

Depuis le mois de juillet, des centaines de vacanciers ont ainsi été contactés par Benjamin. « Fin août, je ne serai pas loin du millier ». Un détail est à noter : il n’a encore rencontré aucun chasseur de Pokémon parmi eux. Sourire de l’hydroguide : « Il y a de l’eau, mais pas assez de réseau ».

Pour en savoir plus : https://www.edf.fr/edf/accueil-magazine/160-hydroguides-veillent-sur-vous

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