Un nouveau centre pour la recherche forestière à Cestas en Gironde


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/02/2009 PAR Solène MÉRIC

Alain Rousset l’a rappelé, le lancement d’EFI-Atlantic était prévu avant même la tempête. Cela dit, il est certain que cette dernière a mis en relief le rôle prééminent et indispensable de la recherche dans le secteur forestier. Quelles options choisir pour redémarrer au mieux ? Quels arbres planter ? Comment les planter ? Pour quelles exploitations ? Le bois d’oeuvre ou l’énergie ? Et comment diminuer les risques ? Sans oublier la gestion durable… En bref, ce sont les avancées de la recherche qui permettront aux politiques « de réfléchir à l’après-tempête, de manière innovante et prospective ».

La mise en commun des connaissances et des équipes
Mais si la recherche devient prégnante en ces temps de crises, elle travaille à ces questions depuis de nombreuses années déjà. Pour preuve, l’EFI « existe depuis 1973, et est devenue une organisation internationale à laquelle participent 17 pays membres, depuis 2005 » rappelle M. Risto Païvinen, Directeur de l’EFI. Quant à l’IEFC, installé à Cestas au coté de l’INRA, l’Institut National de la Recherche Agronomique, il travaille depuis plus de 10 ans sur la question de la forêt cultivée en Aquitaine, dans la péninsule ibérique et sur l’arc atlantique. La mutualisation de ces deux structures par la création d’EFI Atlantic est l’occasion de la mise en commun des connaissances, des moyens et des équipes. Le Directeur de l’EFI se félicite de cette mutualisation des deux structures : « nous donnons ainsi plus de pouvoir, de puissance et de visibilité à la recherche forestière ».

« Un réseau de grande valeur »
Selon Risto Païvinen, la liste des avantages de la création de ce bureau régional de l’EFI est longue : réduction de la fragmentation des recherches entre différents réseaux, élimination du risque de chevauchements inutiles entre les activités de recherches, établissement de bases de données communes à dimension paneuropéenne, meilleure visibilité des recherche auprès de l’ensemble des acteurs publics et privés du secteur forestiers etc… Inazio Martinez de Araño, Président de l’IEFC, confirme « c’est un réseau de grande valeur qui s’ouvre à nous. Valeur en terme de qualité des relations personnelles entre chercheurs, en terme de structure, qui regroupe à la fois chercheurs, utilisateurs de l’information, institutions et propriétaires, et enfin, en terme d’opportunité de réseautage qui nous permet de nous connecter à d’autre réseaux principaux. »

L’engouement des chercheurs, le soutien des fillières
Au-delà de l’engouement des chercheurs, la création de l’EFI Atlantic est fortement soutenue et encouragée à la fois par les représentants des filières forestières atlantiques du Portugal, d’Espagne, de France, d’Angleterre et d’Irlande, ainsi que par les institutions et les régions de l’arc atlantique concernées qui ont, à de nombreuses reprises au cours du colloque, affirmé leur engagement et leur coopération dans ce projet.
Si l’heure était à l’enthousiasme pour le lancement du bureau régional d’EFI Atlantic, les acteurs étaient également très conscients des défis et des menaces que la recherche forestière a d’ores et déjà à prendre en compte : les risques climatiques, l’effondrement des marchés, la fragmentation du massif forestier face à la pression démographique…
Plus que jamais la recherche forestière devra se mobiliser car, suite à la tempête, et dans l’espoir d’un avenir forestier meilleur, l’attente est grande, tant dans les rangs des institutionnels que dans ceux des sylviculteurs.

Solène Méric

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