Une boucle énergétique en test à La Rochelle


Le Parc Atlantech à Lagord a inauguré le 27 octobre une boucle énergétique d’autoconsommation couplée à du stockage hydrogène

La boucle énergétique de LagordAnne-Lise Durif | Aqui
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/10/2021 PAR Anne-Lise Durif

A Lagord, près de La Rochelle, le Parc Atlantech fait office de pionnier en matière de neutralité carbone. Créé en 2015, ce laboratoire d’innovations cherche et met en application des solutions de développement durable sur tout ce qui touche au bâti et à la construction. Depuis 2018, Atlantech est également impliqué dans le projet de territoire zéro carbone initié par l’agglomération rochelaise. Pour le consortium qui réunit partenaires privés et publics, il était donc logique de faire tester à Atlantech une boucle énergétique d’auto-consommation.

Après quelques années de recherches, le projet est en train de se concrétiser. Le site de 7 hectares (1) accueille depuis peu des ombrières photovoltaïques sur une partie de son parking et de ses batiments. 936 panneaux solaires de 325 Wc s’étendent sur une surface de 1579 m2. Avec une puissance de 304,2 kWc, les panneaux assurent une production annuelle de 347 MWh, correspondant à la consommation annuelle de 70 foyers. « L’électricité générée part dans un transformateur d’Enedis, qui le réinjecte localement », explique le directeur du Parc Atlantech Christian Philiponneau. Cette production alimente le Lab In Tech, les centres qu’il héberge et la borne de recharge pour voitures électriques sur le même parking. L’objectif est de pouvoir à terme étendre la production et l’autoconsommation aux autres bâtiments du quartier. Des compteurs individuels sont utilisés pour savoir ce que produit et consomme chacune des parties prenantes de la boucle énergétique.

L’électricité non consommée part dans un hydrolyseur, en vue d’être stockée. Cette mini station de transformation fonctionne avec la technique de l’électrolyse. Concrètement, le courant électrique entrant sert à décomposer de l’eau. Par cette technique de scission des éléments, on obtient d’un côté du dioxygène (O2) et de l’autre de l’hydrogène (H2). Ce dernier est stocké dans de grandes bombonnes similaires aux bouteilles de plongée. Ces « piles » partent ensuite sur deux sites de l’agglomération pour recharger les batteries de voitures, des vélos et des triporteurs électriques en libre service. Objectif pour l’agglomération : permettre aux travailleurs de parcourir le ou les derniers kilomètres qui les séparent de la desserte de leur transport en commun jusque vers leur client ou leur lieu de travail.  L’hydrolyseur sera mis en fonctionnement mi-novembre.

(1)  sur ses 7 ha, Atlantech abrite le centre de formation des apprentis (CFA), une pépinière d’entreprises, une école d’ingénieur et le laboratoire de recherches Lab’In Tech

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