Une Université populaire de l’environnement en Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/11/2008 PAR Nicolas César

« Depuis 2000, les émissions de dioxyde de carbone ont crû en moyenne de 3,5 % par an, soit quatre fois plus vite qu’entre 1990 et 2000, où cette augmentation annuelle n’avait été que de 0,9 %. A titre de comparaison, le pire scénario du GIEC (Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, ndlr) prévoit seulement une augmentation de 2,7 % par an. Nous faisons exploser le plafond de ce scénario de 30 % », s’inquiète Pascal Bourgois, administrateur à la maison de la nature et de l’environnement d’Aquitaine.« Nous sommes sur des schémas d’augmentation moyenne de température de 5 à 7° à la fin du siècle. La plus grave crise d’extinction des espèces depuis la disparition des dinosaures est en marche », poursuit-il. Partant de ce constat alarmiste, les 17 associations environnementales d’Aquitaine, membres de la Maison de la nature et de l’environnement (MNE) de Bordeaux ont donc décidé de lancer ensemble une Université populaire de l’environnement dans la région. « Le grenelle de l’environnement a permis aux gens de prendre conscience de nos problèmes environnementaux, désormais il faut agir », ajoute-t-il. L’idée est donc de sensibiliser, d’informer le grand public, afin que « chacun prenne la mesure de cette crise écologique et adopte un mode de vie plus « responsable ». Selon le GIEC, nous devons diviser par deux notre consommation énergétique d’ici 2050 », rappelle Pascal Bourgois. Pour autant, il ne s’agit pas de culpabiliser les gens, mais simplement de nouer « des solidarités », de susciter la création « d’éco-quartiers » et de mieux connaître leurs attentes en matière d’environnement.

« Un monde à réinventer »
A cet effet, une première série de trois cours gratuits va être proposée de 18h30 à 20h00 àSciences Po Bordeaux. Le premier, donné par Julien Milanesi, économiste, chercheur associé à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour,aura lieu aujourd’hui sur le thème de « La nature mise à prix – La fausse bonne idée de l’évaluation monétaire de l’environnement ». Les prochains cours, programmés au lundi 1er décembre et au mardi 16 décembre porteront sur « la place nouvelle accordée à la nature dans la ville » ainsi que « la naissance de la question environnementale » et seront animés respectivement par Dominique Prost, géographe et Simon Charbonneau, juriste. Ainsi, les citoyens pourront aussi identifier les actions et les acteurs locaux, nationaux et internationaux. Par ailleurs, d’autres initiatives vont être mises en place pour compléter le dispositif : ciné club, forum, rencontres avec de grands témoins…Un Centre ressource documentaire intégrant un site Internet (http://mneaquitaine.wordpress.com/) devrait également être créé. Selon William Mazel, c’est un monde qu’il faut réinventer. « Il faut décarbonner notre économie. Nous sommes dans l’hyperconsommation. Or, la notion de bonheur n’a rien à voir avec le PIB, nous devons intégrer d’autres notions, comme le bien-être… ». Par ailleurs, « nous avons aussi envie de mener des actions avec les pouvoirs publics et nous espérons que les collectivités locales nous aideront à développer cette université populaire », conclut-il.

Nicolas César


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