Communication et développement durable: quel discours pour quelle efficacité?


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/05/2013 PAR Solène MÉRIC

«Cette année, j’ai fait environ 120 interventions dans divers colloques ou conférences. Et j’en ai refusé un certain nombre», constate Gilles Berhault,Président du Comité 21 (comité français pour le développement durable) et d’ACIDD (Association Communication et information pour le développement durable). Au delà de l’enjeu de société qu’il représente, c’est dire si le développement durable n’a pas été oublié par les divers «services de com» des entreprises et collectivités territoriales.

« Finie la communication par la preuve »Pour autant, Gilles Berhault avoue aussi que sur ces 120 interventions, 80% des manifestations dans lesquelles elles se sont déroulées auraient pu être «mieux». Or, qu’il s’agisse d’énergie, de mobilité, de construction, de biodiversité, d’éducation ou encore de ville durable, l’appropriation généralisée des enjeux du développement durable est plus que souhaitable, et pour ce faire la communication des acteurs public, économique ou associatif a bel et bien un rôle à jouer… encore faut-il que celle-ci soit efficace.
Pour l’heure seul 30 % de la population fait confiance à la communication «développement durable» des organisations. Afin de parvenir à convaincre les 70% restant, il faut, selon Gilles Berhault, «adapter le discours en mettant en place une communication à la fois utile, efficace et agréable». Selon lui, le temps de «la communication par la preuve où l’on faisait visiter les écoquartiers» est fini. Même constat pour les discours culpabilisants qui, loin de faire changer les comportements, «ne font que créer des blocages et des refus».

Travailler sans intervenant

Ambiance de travail lors de l'Université d'été de la communication pour le développement durable 2011 - crédit ACIDD

C’est ce changement de discours mais aussi les nouveaux lieux des discours (réseaux sociaux notamment) qui seront au cœur des discussions de l’Université d’été. Les travaux se veulent donc innovants sur le fond mais aussi sur la forme. En effet, au lieu des interventions péremptoires Gilles Berhault met en avant le caractère collaboratif et participatif de cette université d’été.
Certes le programme prévoit bien une plénière d’ouverture, et une table ronde (ouverte au grand public) de clôture, mais une partie importante des travaux se feront lors d’ateliers coopératifs, d’un «World Café» ou encore un «Market Place». Des exercices de style où les notions d’intervenant et de public s’effacent. Les ateliers par exemple, se font en deux jours permettant dans une première phase de dresser un état des lieux sur une thématique donnée, puis le lendemain, « de travailler sans intervenant, mais uniquement avec les personnes participantes comme force de propositions ».
Du côté des invités, on pourra croiser Alain Juppé, Vincent Feltesse, Pierre Haski, cofondateur de Rue 89, Cynthia Fleury, philosophe, Vincenzo Le Voci du Club de Venise (qui réunit les directeurs de communication de l’Union européenne), Bettina Laville, conseillère d’état, le Directeur du Développement de Bouygues, des directeurs de communication de collectivités locales,etc… et enfin, peut-être, un certain Nicolas Hulot. Une université avec environ 300 participants attendus et dont les voix de chacun seront tout aussi considérées que celles des personnalités de la liste précédente, assure Gilles Berhault.

Infos et inscriptions: http://www.communicationdeveloppementdurable.com/

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