Après la tempête, le Sud Ouest panse ses plaies: reportage…


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/01/2009 PAR Nicolas César

Des arbres jonchés sur la route, des toitures arrachées, dimanche, au petit matin, l’Aquitaine avait encore des airs de « no man’s land », de chaos. Si les voies principales ont rapidement été dégagées, de nombreux troncs d’arbres jonchent encore les routes sur le réseau secondaire, rendant parfois la circulation impossible. Des câbles pendent au sol, d’autres menacent de tomber sous le poids des arbres. Résultat, en Gironde, hier, à 14 heures, 190 000 abonnés étaient toujours privés d’électricité, plongeant de nombreux foyers dans le désarroi. « Nous n’avons plus de téléphone, plus de chauffage et pour se faire à manger, c’est la galère. Nous avons le sentiment d’être coupés du monde », souligne Pascal, 44 ans, un habitant de Saint-Vincent de Paul, en Gironde. Dimanche soir, le courant lui a été rétabli, comme dans de nombreuses communes et grâce à l’ampleur de la mobilisation de 450 agents d’Electricité réseau distribution France (ERDF) en Gironde.

Nicolas Sarkozy souligne la réactivité des secours
Comme l’a souligné, le président de la République, Nicolas Sarkozy, lors de son passage hier en Gironde, les secours ont fait preuve d’une belle réactivité. A la préfecture de Gironde, une cellule de crise a coordonné les secours, entre les policiers, les pompiers, les agents de ERDF et de la DDE (Direction départementale de l’équipement). Des groupes électrogènes ont été fournis en urgence dans les lieux de vie stratégique (maisons de retraite…). Dimanche, les pompiers, qui sont près de 2 000 à être mobilisés en Gironde, ont enfin pu commencer à déblayer les toitures des particuliers. Bien souvent, ils sont accueillis comme le messie. « Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis soulagé de l’arrivée des pompiers », confie Christian, 53 ans, à Biganos, qui recherchait désespérément quelqu’un pour réparer sa toiture. Neuf de ses tuiles sont cassées et menacent de tomber sur un passant dans la rue. « J’ai d’abord appelé un couvreur, mais celui-ci n’avait plus l’électricité à son domicile et donc plus de téléphone fixe. Puis, je me suis rendu à la caserne des pompiers». « Le toit est très dangereux et situé à 4 mètres 50. Comment aurais-je fait, s’ils n’étaient pas venus ? », se demande-t-il.

Les leçons de la tempête de 1999 ont été tirés
Mais, les « dégâts auraient pu être beaucoup plus lourds et sont heureusement matériels. Il n’y a eu « que » six morts dans la région », souligne le commandant Jean-Paul Larrouy-Castéra. En tout cas, l’expérience de la tempête de 1999 a servi. « Nous en avons tiré les leçons. En Gironde, nous avons instauré un « correspondant tempête », un agent de la mairie que nous avons formé, qui nous guide sur les interventions à faire. Cela nous permet d’être plus efficaces », avance Guillaume Courdent, responsable de la communication ERDF en Gironde. Une chose est sûre. De l’avis de tous, il faudra probablement un mois pour « effacer » les traces de ce « chaos ».

Nicolas César

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