Laurent Fabius, entre art et politique au grand oral de Science Po


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/04/2011 PAR Solène MÉRIC

Des frères Le Nain à Soulages en passant par Monnet, il a bien sûr été question d’art et de peinture lors de ce grand entretien. Il a été question aussi « d’apprendre à voir », et de ne pas se contenter d’apprécier l’art ni en fonction du supposé beau ni de l’harmonieux. Mais, selon le fil choisi par Laurent Fabius dans son ouvrage, a été également évoquée, l’image de la France à travers la peinture. A donc été étudiée devant un amphithéâtre bondé, la représentation ou plus exactement le non représentation du peuple en peinture, ou encore celle du Chef d’Etat aux codes d’ailleurs étrangement immuables, des portraits de Louis XIV aux affiches électorales de Sarkozy, en passant par celles de Chirac et Mitterrand.

A l’international: « ne pas confondre intervention et interventionnisme »
Sur l’image de la France dans le monde, l’ancien plus jeune locataire de Matignon, écarté à l’époque des affaires internationales par le Président Mitterrand, explique sa position quant aux différents fronts sur lesquels la France est actuellement engagée. Sur l’Afghanistan, « La France doit se retirer, il n’y a pas de solution militaire là-bas. D’ailleurs, précise-t-il, si Sarkozy ne l’a pas fait d’ici là, le retrait des troupes françaises sera une des premières décisions que nous prendrons si nous sommes élus en 2012 ». Sur la Libye, il juge l’intervention trop tardive, elle aurait dû se faire « quand les rebelles étaient prêts de Tripoli. Mais de toute façon maintenant, ce qu’il faut, c’est trouver une solution pour remplacer Kadhafi ». D’une manière générale, l’idéal en termes de diplomatie internationale, serait selon lui de parvenir à « bâtir une nouvelle diplomatie où l’intervention ne soit pas interventionnisme » et où un tel risque de confusion soit écarté. Une réflexion menée notamment au regard de l’intervention française dans son ancienne colonie ivoirienne.

Une des plumes du projet présidentiel PS
Sur son avenir politique personnel, Laurent Fabius, dont le curriculum vitae est déjà plus que prestigieux bien que freiné par l’affaire « longtemps douloureuse » du sang contaminé, reste évasif. S’il est une des plumes du projet présidentiel du PS, on sait déjà qu’il ne se présentera pas aux primaires socialistes. Pour autant, un avenir au sein d’un ministère ne semble pas totalement écarté. En effet, interrogé sur ce qu’il ferait pour se mettre en conformité avec la règle de non-cumul édictée par le PS dans son projet, à savoir choisir entre son mandat de député ou celui d’un exécutif local, il répond : « Il est possible que le choix soit un peu différent de ça… » Et de rajouter avec malice : « comprenne qui pourra ! »

Solène Méric

Photo: Aqui.fr

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