La ville de Pau à l’heure anglaise accueille une manche du Concours Complet International.


J.Harwood
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/10/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Dès le milieu du XIXème, des Anglais et des Américains se font construire des villas de luxe face aux montagnes avec des matériaux locaux : galets du gave, ardoises et marbres d’Arudy. Ils importèrent art de vivre « so british » en Béarn avec le premier golf du continent, la chasse aux renards et les courses de chevaux. Depuis, la ville de Pau supplante aisément ses rivales, Nice ou Monte-Carlo, dans la presse quotidienne d’outre Atlantique. De nombreux anglais viennent régulièrement profiter du micro-climat béarnais. Xavier Borg, directeur de l’office du tourisme de Pau, nous racontait lors d’un entretienles opérations récurrentes menée à Burghley, à l’occasion de l’étape du Concours International, pour promouvoir la ville de Pau : « Le prétexte est le cheval, mais on parle aussi du Grand-prix, du golf, du Tour de France ou encore du stade d’eaux vives. » Les organisateurs attendent entre mille et deux mille Anglais à Pau pour le Concours International d’équitation. L’action marketing en Angleterre, à grand renfort de vin et de foie gras, semblerait porter ses fruits. Un enquête doit être réaliser sur l’impact économique du Concours International sur la ville de Pau.

Un engagement financier important de la ville de Pau pour palier à l’absence de mécénat
En 2008, Pau organise son deuxième Concours complet d’équitation quatre étoiles : les 40 meilleurs cavaliers du monde participent. « On nous preneait pour des fous. Les mauvaises langues disaient que nous n’aurions jamais 15 partants » , s’amuse Pascal Sayous, co-producteur de l’étape, qui compte aujourd’hui 75 participants au départ des « Étoiles de Pau ». À l’époque, les organisateurs ont été félicités par la profession, mais accusent un lourd déficit financier. « Pour garder les quatre étoiles à Pau, et continuer à accueillir le meilleur niveau mondial, la ville a apporté un soutien de trois cents mille euros et deux cent milles euros de services, prestations techniques et logistiques. Aujourd’hui l’association Compétitions Équestres Pau-Pyrénées est à l’équilibre et a obtenu l’autorisation de faire appel au mécénat », explique Jérôme Marbot, adjoint à la mairie chargé du développement de la filière équine. Mais impossible d’imaginer que l’étape paloise puisse un jour s’auto-financer. Même dans les milieux les plus libéraux on est toujours ravi de trouver le soutien de l’argent public. «  Les Anglais fonctionnent sans partenariat public, mais le partenariat privé est beaucoup plus impliqué qu’en France », s’excuserait presque Pascal Sayous. En attendant l’enquête sur les retombées économiques du Concours International, la ville de Pau réalise de nouveaux travaux, à hauteur de quatre cent cinquante mille euros, sur le domaine de Sers pour améliorer l’accueil des cavaliers et des spectateurs. Pas de doute, le Béarn est bien en France.  

photo : tous droits réservés. J.Harwood

Olivier Darrioumerle

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