La 39ème Journée de la prune s’est tenue jeudi 22 janvier à Sainte-Livrade (47) avec une actualité marquée notamment par les nouvelles règles de la Politique Agricole Commune européenne auxquelles est soumis le monde du pruneau depuis 2008. En effet, les producteurs touchent désormais une aide à la superficie. L’enveloppe de plus de 40 millions d’euros attribuée à la filière est donc répartie entre les 13 120 hectares arborés que compte le verger de prune d’ente, soit 3 075 euros d’aides par hectare. « Compte tenu de la campagne déplorable qui vient de s’écouler, marquée par une grosse baisse des volumes, le nouveau système a apporté une sécurité appréciable » a précisé Claude Crouzet, Président du Comité Economique du Pruneau.
A peine la réforme mise en place, les professionnels s’interrogent sur les perspectives de la PAC après 2013. « L’avenir sera réfléchi par la Commission Européenne en fonction du bilan de santé de la PAC, des discussions liées au budget européen 2014-2020 et de la contribution de chacune des présidences de l’Union Européenne d’ici là » explique Xavier Godard, lobbyiste à Bruxelles. En bref, la visibilité n’est pas de mise ! En attendant pas question de baisser la garde du côté des producteurs. « Le renouvellement du verger est nécessaire pour garantir les volumes et la qualité de nos fruits. Actuellement l’âge moyen du verger est de 23 ans. Nous avons besoins de jeunes pruniers pour remplacer les 15% dont l’âge est supérieur à 41 ans » assure Christian Amblard, Directeur du Comité Economique du Pruneau. Dans le cas contraire, en 2018 l’âge moyen du verger serait de 28 ans, c’est-à-dire bien trop vieux !
E.U