Eyrignac : L’histoire d’amour nous a été contée


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/08/2011 PAR Joël AUBERT

Ce rendez-vous a été rendu possible grâce à Jean-Luc Soulé, président du festival et des Académies du Périgord noir, mais aussi à Patrick Sermadiras, propriétaire du manoir d’Eyrignac, qui a formulé son émotion avec une belle simplicité : « Ce jardin que j’aime passionnément et dont je m’occupe depuis près de 40 ans avec ma femme et mon fils. J’ai voulu vous dire qu’un jardin appartient à ceux qui le regardent, donc il n’appartient qu’à vous ce soir. J’ai beaucoup prié mon père pour qu’aujourd’hui il fasse beau… je prierai pour le remercier. »

C’est donc sous un ciel clair et dégagé que les spectateurs se sont retrouvés dès le début de la soirée pour un pique-nique champêtre dans le Jardin Blanc des Jardins d’Eyrignac. Il faut dire que le lieu était idéal pour cette ode au compositeur Franz Liszt, né il y a précisément 200 ans. Il n’était pas évident d’ajouter au charme de la musique de Berlioz, Schubert, Beethoven et Liszt le charme de deux comédiens qui se donnent la réplique : Emmanuelle Gaume et Alain Carré ont admirablement relevé ce défi.

Le dialogue s’ouvre avec la lecture d’une lettre, entre amour et amitié, de George Sand à Franz Liszt : « Et je me suis rendue compte que vous ne pensiez qu’à Dieu, et à la Sainte vierge qui ne me ressemble pas véritablement. » C’est peut-être en effet parce que George Sand n’était pas Marie qu’elle n’a pas été choisie par le virtuose… Mais il s’agira de Marie d’Agoult, avec laquelle Franz Liszt a tissé une histoire d’amour ardente et fusionnelle, littéraire et artistique. Cette histoire nous est contée, ponctuée par des instants de musique absolument saisissants. Ces moments mêmes où les comédiens se rassoient, et la danse des instruments reprend.

Les spectateurs se sont laissés saisir par ces correspondances enflammées, mêlées à une véritable réflexion sur l’art ,car tour à tour, Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset, Victor Hugo sont évoqués comme le reflet d’une grande période dans l’histoire de la musique et de la littérature.

Le concert s’est terminé sur Andante et Rondo de C.M. von Weber, accompagné d’un magnifique feu d’artifice, et d’une dernière phrase du virtuose Franz List.

Fanny Cheyroux

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