A Bordeaux, manifestation exceptionnelle contre la réforme des retraites


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Publication PUBLIÉ LE 12/10/2010 PAR Nicolas César

« Stop à la casse des retraites », « les patrons c’est comme les cochons, y’a que la pendaison », « exigeons des salaires pour vivre dignement, des aides pour vivre en dehors du travail, des métiers reconnus, des emplois garantis ». Il suffisait de lire les banderoles aujourd’hui pour mesurer la colère des manifestants. Pour eux, c’est clair « Nicolas Sarkozy veut passer en force, mais on ne le laissera pas faire », prévient Julien, un lycéen. Comme lui, ils étaient plus de 500 lycéens selon la police à s’être joints au cortège. Devant la mairie de Bordeaux, ils ont fait plusieurs fois la ola et scandé des slogans comme « Métro, boulot, caveau » ou « Résistance ». On pouvait lire sur des affichettes en carton « Contre la réforme des retraites ». Dans le cortège cet après-midi, on entendait crier « aucune hésitation, c’est la révolution ». Les manifestants étaient très déterminés. La mobilisation s’est maintenue à un niveau élevé à Bordeaux après les 31 500 à 130 000 personnes le 2 octobre dernier, et les 37 000 à 120 000 manifestants du 23 septembre. Derrière une banderole unitaire « salaires emploi retraites. Urgent : imposons d’autres choix », ils ont défilé entre la place de la Victoire et la place de la Bourse. Une pancarte à l’effigie de Nicolas Sarkozy avec deux grandes oreilles dont l’une portait la mention « travailler plus » et l’autre « pour mes amis les riches » a été brûlée devant la place de la Bourse (cf photo). Le ministre du Travail, Eric Woerth, était également l’objet d’une caricature lui faisant dire « au secours Liliane! ». Des défilés intersyndicaux étaient également organisés dans de nombreuses villes de la région, notamment à Pau avec 15 400 personnes pour la police, 22 000 selon les syndicats, à Agen, où les manifestants étaient 4 200 selon la police et 9 700 d’après les organisateurs, ainsi qu’à Mont-de-Marsan avec de 4 500 à 7 000 manifestants. Une chose est certaine, la mobilisation contre la réforme des retraites prend de l’ampleur et samedi, il y aura encore beaucoup de monde dans la rue.

Nicolas César

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