3ème édition du festival international du film des droits de l’homme en Gironde


Festival international du film des droits de l'homme en Gironde
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/01/2011 PAR Nicolas César

Hier soir, au cinéma de Saint-André-de-Cubzac, a été diffusé au public « Le sang de Kouan Kouan », un film du Grec, Yorgos Avgeropoulos, diffusé en 2008. Il révèle un crime contre l’humanité dans la forêt vierge d’Amazonie, qui possède la plus grande biodiversité au monde. La compagnie Texaco est accusée d’avoir déversé 70 milliards de litres de déchets toxiques dans l’Amazonie équatorienne. Petroecuador, la compagnie pétrolière nationale, est, quant à elle, également soupçonnée de laisser fuir des centaines de tonnes de pétrole brut dans la jungle. La population locale est victime de cette course aux profits des sociétés pétrolières. Les tribus sont décimées par la pollution et des maladies comme le cancer ont fait leur apparition. Ce documentaire, le deuxième sur ce sujet, tourné par Yorgos Avgeropoulos, est dédié aux tribus Tetete et Sansahuari, leur parole ayant été muselée dans l’intérêt du «développement» du pays.

Prévoir l’après pétrole
Le réalisateur Yorgos Avgeropoulos est né en 1971, à Athènes. En tant que journaliste, il a couvert
des évènements de la plus haute importance pour le compte de grandes chaînes de télévision grecques. Il a été envoyé spécial en Bosnie, en Croatie, en Iraq, en Afghanistan, au Kosovo et en
Palestine. Depuis 2000, il réalise Exandas une série documentaires pour la Télévision Nationale Grecque. Ayant participé à de nombreux festivals, il a été primé six fois pour ses films d’investigation. Il a entre autres obtenu le Pharo d’Oro, prix du Centre Méditerranéen de la Communication Audiovisuelle, en 2007, le Fipa d’ Argent, à Biarritz, en 2007 et le prix du festival du film environnemental de Goiania, au Brésil en 2008.
Lors du débat après le film, la salle a pu échanger avec l’ingénieur pétrolier Jacques Kuchly. Ce dernier, un expert indépendant, a révélé que d’autres pays comme le Niger ou le Soudan ont eux aussi des pratiques d’exploitation pétrolière inadmissibles pour la nature et l’être humain. « Nous sommes tous un peu coupables de cette situation », a réagi une personne dans l’assistance. Ce fut justement l’occasion pour Jacques Kuchly de rappeler que d’ici 15-20 ans la production de pétrole va décliner et qu’il faut par conséquent commencer à envisager dès maintenant l’après-pétrole. Cela suppose de revoir nos modes de déplacement, de trouver des énergies alternatives. Une lourde responsabilité que peu de politiques sont prêts à prendre aujourd’hui, compte tenu des enjeux en termes d’emplois et des milliards d’euros que représente l’industrie du pétrole. Quoi qu’il en soit, la fin du pétrole sera une véritable révolution pour nos sociétés qui s’apprêtent à vivre un changement majeur.

Photo :  Festival international du film des droits de l’homme en Gironde – Tous droits réservés

                                                                                                                       Nicolas César
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! SOCIÉTÉ > Nos derniers articles