Les régions jouent un rôle irremplaçable en faveur de la chaîne du livre


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/03/2009 PAR Joël AUBERT

La région Île de France accueillait, en effet, à l’occasion du Salon du livre, ce tour d’horizon des politiques mises en œuvre par les Régions de France. Une occasion d’échanges précieux sous l’égide de l’ARF.
Le constat présenté par la FILL et sa déléguée générale, Stéphanie Meissonnier, témoigne du soutien essentielqu’elles apportent à la chaîne du livre, à l’édition en premier lieu, à une forme d’édition qui pour ne pas être immédiatement identifiée parmi les ténors de l’édition nationale, n’en occupe pas moins une place originale et participe à la sauvegarde de ce qu’on nomme aujourd’hui la biblio-diversité. En effet, les collectivités régionales avec l’accord de l’Etat, notamment en Aquitaine (1), ont souvent pris en compte dans les plans Etat-Région 2007-2013, le soutien à la « chaîne du livre ». Et, à l’heure où le rapport Balladur suscite nombre de questions quant àl’évolution des compétences,Jean-Jacques Queyranne, président de la région Rhônes-Alpes et vice-président de l’ARF, s’est posé en « partisan fervent de la compétence générale des Régions » rappelant, au passage, que la culture, déjà, lors des lois de décentralisation des années 80 avait échappé à la dimension législative »avant d’ajouter : « comment codifier la diversité, la création ? »

Un rôle de l’amont à l’aval
Rôle irremplaçable, donc, des Régions dans la pérennité de la chaîne du livre, à la fois par des aides à la publication, à la création et au développement et à la reprise des librairies mais aussi, en amont, en soutenant les résidences d’auteurs. Hélène Breton, vice-présidente à la culture de Midi-Pyrénées soulignait, ainsi, que sa région, la plus vaste de France avec ses huit départements, une grande ville en croissance, Toulouse, et des chefs lieux de 10 à 20.000 habitants disposaient …quand même de 120 librairies indépendantes !Autre exemple celui de Poitou-Charentes qui a crée il y a tout juste un an un dispositif unique en France : la Charte « Lire en Poitou-Charentes » et le Label du même nom. Ce plan qui intègre des aides à l’investissement en faveur des maisons d’éditions, se fonde sur l’affirmation que le libraire n’est pas un commerçant comme les autres, qu’il constitue une manière «de service culturel d’intérêt général » . Doté d’une enveloppe de 1,5 millions d’euros il a permis, lors d’une première année, d’attribuer à douze librairies indépendantes les premiers labels « Lire ». Les labels et les subventions qui les accompagnent sont attribués sur la base d’une étude technique assurée par le Centre du livreet de la lecture que dirige Sylviane Sambor, qui s’entoure pour la circonstance d’un groupe de professionnels qualifiés. Et s’il est encore trop tôt pour tirer les leçons de cette politique originale, elle n’en suscite pas moins ungrand intérêt. Le Vice président à la culture aux nouvelles technologies en Île de France, Francis Parny, avait, de son côté, rappelé le devoir de résistance des Régions insistant sur le fait que s’il y « a de plus en plus de livres édités, il y en a de moins en moins de lus. » De l’avis général le plus grand défi à relever sera bientôt celui du livre numérique et, là, il va falloir anticiper des évolutions aux allures de bouleversements.

Joêl Aubert

1. lire par ailleurs l‘interview de Patrick Volpilhac directeur de l’ARPEL Aquitaine dans aqui.fr

www.fill.fr, www.arf.asso.fr

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