Trois questions à Véronique Iaciu, directrice artistique du Festival du Périgord Noir.


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 10/08/2011 PAR Laura Jarry

@qui – Le Festival du Périgord noir a déjà commencé depuis un bon mois. Quels sont pour vous les temps forts déjà passés avec succès et ceux à venir ?
Véronique Iaciu –
Il y a déjà eu un temps fort important, avec la carte blanche offert au pianiste Giovanni Bellucci. Le 7 août, on avait aussi vécu un grand concert avec l’Académie de musique ancienne du Périgord Noir, qui a repris la « Caecilia, virgo et martyr » de Marc Antoine Carpentier et « Hail, bright Cecilia » de Henry Purcell. Pour le bicentenaire de la naissance de Frantz Liszt, Bellucci reprend ses œuvres et sa carte blanche se termine ce 10 août avec un récital autour de « Liszt et Faust ».
Le « Festival Off » possède aussi une grande importance à mes yeux et pour le Festival ; avec notamment les lauréats du Conservatoire national de région de Bordeaux, dont le concert se nomme assez justement « La relève en Aquitaine ». Ces jeunes chanteurs ont déjà un bon cursus, passé plusieurs concours et gagnent ainsi l’occasion de donner un concert grand public d’une heure. Pour ce « Festival Off », il y aura également deux projections de films. Karol Beffa choisit chaque année des films cultes du cinéma muet, sur lesquels il réalise une improvisation. Cette année, un film très connu « Le Mécano de la General » avec Buster Keaton, et un moins connu « La Divine », un film chinois de 1934.
Pour cette année, on a crée une randonnée pédestre musicale, nouvelle venue dans le cadre du Festival, « Sur les bords de la Vézère ». Ce n’est pas une longue marche, le but n’est pas d’épuiser les gens, elle se fait au son de duos et avec un Goûter. Hélène Merlin et Shani Diluka ont crée pour ce goûter un spectacle assez grand public, pour des personnes de sept à soixante-dix-sept ans, autour des œuvres de Chopin.
La nuit du 15 août se terminera par une soirée dédiée au jazz, jazz qu’on a introduit par deux biais cette année : le 6 août, avec une soirée Jazz Génération Spedidam, et ce 15 août, où se produiront des jazzmans plus locaux, qui se réunissent pour jouer ensemble des standards du jazz.
Pour un dernier moment fort, on pourrait citer la carte blanche donnée au violoniste Dmitry Sitkovetsky. Il donnera trois concerts, pour lesquels il se fera accompagné de ses amis Alexander Zemstov, Konstantin Lifschitz et le français Henri Demarquette. C’est un bon moyen pour connaître un peu mieux ce grand violoniste, et des œuvres accessibles et très diversifiées de Ravel ou encore Mozart.

@qui – Le concert du 12 août, avec d’anciens lauréats des académies de musique ancien, qu’a-t-il de particulier ?
Véronique Iaciu –
Depuis trois ans, on a eu cette idée de créer une académie de musique ancienne. On n’a pu que remarquer le bon niveau de cette académie avec de bons plateaux artistiques, les années précédentes, que ce soit sur « The Fairy Queen » de Purcell ou « Les Indes Galantes » de Rameau. Avant, il s’agissait d’opéras avec costumes et grandes scènes ; cette année, l’académie de musique ancienne se produit sous la forme d’auditoriums. Ceux sont des artistes remarquables, que l’on pourrait faire revenir pour des cartes blanches. Ce concert du 12 août reprend des extraits de « The Fairy Queen » et de « Les Indes Galantes » : les habituées vont retrouver des personnes qui se sont déjà produites pour le Festival et ont chanté ces airs ; là, il s’agira d’une version scénique pure des œuvres.
La sélection de l’Académie se fait sur un temps très court, nous disposons de deux mois pour monter un spectacle. C’est un lourd travail que je tiens à réutiliser. Ce concert sera redonné à Brive le 9 octobre, une sorte de point final au Festival du Périgord Noir. Sous le titre « The Fairy Queen, une nuit magique », avec des extraits de l’œuvre. C’est une production que l’ont veut refaire circuler et vu qu’il s’agit de jeunes artistes talentueux, ils étaient tout à fait partant sur l’idée.

@qui – A mi-parcours du Festival du Périgord Noir, peut-on déjà dresser un mini-bilan ?
Véronique Iaciu –
Déjà, au niveau de la billetterie, nous sommes assez contents : c’est une meilleure année que l’année précédente. Nous ne sommes pas comme les festivals qui ne disposent pas des subventions nécessaires à leur déroulement ; nous sommes fortement soutenus, que ce soit localement ou régionalement. Là où on peut vraiment être heureux, c’est de voir que le public suit le festival. On est content qu’on vienne nous féliciter pour notre programmation. Pour la directrice artistique d’un tel festival, c’est ça le plus important : des gens heureux qui viennent vers vous pour vous féliciter. Il y a une ambiance chaleureuse sur le festival, et puis les gens sont proches des musiciens, ils arrivent à créer une certaine empathie avec eux.


Laura Jarry.

Crédit Photo : International Art Consultants – Tous droits réservés.
Plus d’informations (dont programmation) sur le site du Festival du Périgord Noir.

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