PAC 2014 : l’opportunité d’une agriculture pour les agriculteurs, par les agriculteurs ?


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Publication PUBLIÉ LE 29/11/2011 PAR Solène MÉRIC

« La ¨Politique Agricole Commune (PAC) sera ce que les agriculteurs en feront ». Voilà comment en quelques mots pourrait être résumée la pensée d’Alain Lamassoure sur les dispositions de la prochaine PAC.S’il s’est efforcé dans un exposé clair et didactique, à la mise en perspective structurelle et financière de cette nouvelle PAC (à retrouver en grand entretien sur Aqui), le député européen a également plusieurs fois insisté auprès de son auditoirel’invitant  à participer à la procédure de consultation en cours. « Les propositions de la Commission sont sur la table mais tout est négociable », que ce soit sur les mesures de régulations, sur les aides liés au « verdissement », sur la disparition progressive des références historiques ou encore sur la reconnaissance de l’interprofession agricole et sa capacité d’action… « Tout est négociable », cela dit, compte tenu du contexte de crise et de la nouvelle et désormais réelle participation du parlement européen au vote de la PAC,Alain Lamassoure prévient que « c’est une négociation qui va être complexe » durant plus d’une année. S’il affirme que le monde agricole doit s’exprimer « pour que les nouvelles dispositions de la PAC soient compatibles avec les besoins des agriculteurs », les négociations ne doivent pour autant pas tourner en affrontements stériles, chacun défendant aveuglément ses intérêts propres. C’est d’ailleurs sur cette idée qu’a conclu le parlementaire européen : « chambres d’agricultures, organisations syndicales, interprofessions, nous avons besoin d’être très unis pour financer et défendre notre agriculture de demain ». Un message entendu par l’assemblée puisqu’à l’échelle de cette réunion, déjà quelques voix se faisaient entendre pour discuter certaines des dispositions de la PAC…

Vers un Observatoire du foncier naturel, forestier et agricole en Aquitaine ?Joel Aubert (animateur), Laurent Poirier, administrateur JA, Alain Lamassoure,Député européen, Dominique Graciet, Président de la CRA Aquitaine, Patrick Stéfanini, Préfet de région, Henri Bies-Péré, Président FRSEA Aquitaine
Cela dit l’agriculture, c’est aussi et avant tout des terres disponibles. Or, selon le Recensement Agricole général présenté dans l’après-midi par Jacky Bonotaux, il semble que l’Aquitaine affiche une perte record de sa surface agricole utile, tant en surface, qu’en rapidité. « En vingt ans, c’est environ 170000 ha de SAU qui sont sortis du giron de l’agriculture productive », explique le statisticien de la DRAAF. Face à ce constat de perte et de mitage du foncier, qui est également à l’œuvre sur le secteur forestier, le Préfet de région, Patrick Stéfanini, a annoncé la mise en place « dans les mois qui viennent » d’un Observatoire du foncier naturel, agricole et forestier en Aquitaine. L’objectif de cet observatoire sera de fournir de données objectives sur le suivi du foncier non « artificialisé », afin de savoir pourquoi et comment il disparaît ou vers quelle destination il évolue. Citant l’exemple du débat autour de l’amoindrissement des surfaces forestières, le Préfet interroge : deviennent-elles maïs ou champ photovoltaïque ? » Une question que le futur organisme pourra trancher.

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

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