Quand des acteurs aquitains soutiennent en Bio les producteurs de café du Nord d’Haïti


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 01/03/2010 PAR Solène MÉRIC

Pour Jean-Pierre Reynaud, comme pour chacun des autres acteurs présents à Pessac ce matin là, les choses sont claires : « Cette convention, ce n’est pas une action humanitaire, mais bien une action de développement ».

Une coopération déjà existante
Même si le récent tremblement de terre n’est pas complètement étranger à cette initiative, cette convention prend avant tout appui sur une coopération déjà existante entre la coopérative haïtienne, l’AFDI, et le torréfacteur Michel Gélis.
La première action de coopération date en effet de 2005.Cette année là, une rencontre entre Café Michel, seul importateur européen de la coopérative haïtienne, et Afdi Dordogne, se traduit par un appui à la coopérative pour améliorer les conditions de travail des ouvrières chargées du tri du café. L’année suivante, c’est une action de lutte contre le « scolyte », un ravageur du café, qui est financée en partie par l’ambassade de France et l’AFDI Dordogne. Enfin depuis 2007, c’est une opération de cartographie des espaces caféiers qui est en cours d’achèvement. C’est une étape indispensable, tant pour le suivi de la lutte contre le scolyte que pour l’obtention du label Bio, puisqu’elle permet d’identifier et de localiser l’ensemble des petits producteurs (environ 900) qui appartiennent à la coopérative, et qui prétendent donc à la certification.,

Bientôt du café d’Haïti bio dans nos tasses
Sur cette question du Bio justement, aucun des signataires de la convention n’a de doute sur le fait que « la coopérative a les éléments pour le Bio », mais elle ne peut s’en prévaloir sans obtenir la certification. Pour cela, il faut un contrôle par un certificateur agréé. Le coût du contrôle (3500 $) étant pour l’instant hors de portée pour la coopérative, les acteurs aquitains s’engagent : 2500 $ pour la Fédération de Coopératives, et le reste sera partagé entre Arbio, l’Agence régionale de la filière Bio, et Café Michel. Une fois le label obtenu, la coopérative pourra donc valoriser son produit, le vendre plus cher, et ainsi constituer un fonds de roulement indispensable à son autonomie. Elle sera donc aussi en capacité d’autofinancer les prochains contrôles des certificateurs qui doivent avoir lieu tous les ans. Préparez vous donc à bientôt avoir du café d’Haiti bio dans vos tasses, Café Michel, l’AFDI Dordogne, la fédération régionale des coopératives et Arbio s’y engagent!

Solène Méric

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