Vu des étudiants du parcours journalisme de l’IEP – Marie Bové: mon combat c’est la solidarité


Julien PRIVAT | Aqui
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/03/2010 PAR Joël AUBERT

@qui! – Marie Bové, nous sommes aux Assises de lancement de la campagne d’Europe Ecologie enAquitaine. Pourquoi des Assises et non un meeting ?
Marie Bové – Les Assises permettent d’engager des discussions entre futurs élus et militants. On veut sortir de la forme traditionnelle des meetings et confronter nos propositions au tissu syndical et associatif pour faire évoluer notre programme. On n’estime pas être porteur de la bonne parole sur un plateau d’argent, les militants ont participé à l’élaboration du programme.
Cela va d’ailleurs avec notre vision du politique : avoir un mandat n’est pas un métier. Nous sommes des animateurs du territoire, c’est-à-dire que l’on se place comme le haut-parleur des revendications de l’électeur. On fonctionne comme ça pour les meetings de campagne mais ce sera la même chose quand on sera élu. On continuera à faire des rencontres pour rester confronté à la réalité du terrain.


@! – Vous avez un engagement de militante mais n’avez jamais assumé de fonction élective. Pourquoi passer de l’un à l’autre ?
M. B. – Pour moi c’est une nouvelle étape dans l’engagement. Je fais partie de ceux qui pensent que l’engagement et le militantisme peuvent aller ensemble. D’ailleurs, une fois élue je continuerai de manifester. Il y a quand même une certaine peur avant de se lancer car on entre dans un lieu de prise de décision où il est parfois difficile de faire avancer les projets auxquels on tient.


@qui! – On vous considère comme l’atout « people » d’Europe Ecologie en Aquitaine, ça vous énerve ?
M. B. – Non ! Si je rends le projet médiatique, tant mieux. C’est vrai que j’attire la curiosité des journalistes, d’ailleurs je m’y attendais. Avant d’accepter d’être tête de liste je me suis demandée si j’étais capable d’être sous les feux de la rampe. Mais attention, même si on me reconnait grâce au nom de mon père [José Bové, figure altermondialiste et eurodéputé Vert, ndlr], même si je soutiens son combat, ce n’est pas mon combat ! Je n’ai rien à voir avec le combat paysan, mon pivot c’est la solidarité.


@! – Justement, quelles sont vos propositions phares en Aquitaine en terme de solidarité ?

M. B. – Pour lutter contre le chômage, on veut créer 100.000 emplois verts répartis dans le secteur du bâtiment (isolation, éco-construction …), de l’énergie verte et dans l’agriculture. En plus de ça, on pense que les élus ne sont pas dans un fief et qu’ils doivent agir ensemble. On veut donc créer une solidarité de territoire entre les élus des différentes régions pour devenir un vrai contre-pouvoir face au gouvernement. Ce qui se passe en Aquitaine ne doit plus être déconnecté de ce qui se passe en Midi-Pyrénées par exemple.


@! – A l’heure où tous les partis revendiquent des programmes écologiques, en quoi êtes-vous différents ?

M. B. – L’UMP et le PS font du greenwashing ! C’est un saupoudrage chic et choc de décorations écolo pour égayer leur politique régionale. Nous, nous voulons que l’écologie soit au centre des politiques publiques. Eux veulent seulement se donner une bonne image. La Croissance Verte de Rousset et l’Ecologie Populaire de Darcos sont du vent. Et encore, le vent ça permet au moins de faire tourner des éoliennes !


@! – Pourtant vous n’excluez pas de vous allier auPS au 2e tour …

M. B. – On veut s’imposer comme une troisième force politique mais le but du jeu est quand même que la région reste à Gauche. Le but c’est donc d’avoir le meilleur score possible au 1er tourpour pouvoir peser par la suite dans les négociations.

Propos recueillis par Delphine Legouté.

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