Quand les Etats Généraux du renouveau  » repensent  » le progrès social, sociétal et générationnel


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/06/2010 PAR Isabelle Camus

Le renouveau qui met l’accent sur la fraternité ne peut faire l’impasse sur la jeunesse. En effet,  quoi de plus prospectif que les forces vives d’une société, de plus considérables que les générations futures appelées à prendre le relais de leurs aînés ?

Précarité et pauvreté croissantes
Farid Mebarki, président de Presse & Cité (portail ouvert à tous les médias issus des quartiers pour traiter autrement l’actualité des banlieues), Dominique Raimbourg, député socialiste, Laurent Dreno, représentant CFTC chez Surcouf (enseigne commerciale où les jeunes sont majoritaires), Joël Roman, rédacteur en chef de la revue Esprit (qui décrypte les évolutions de la politique, de la société et de la culture,en France et dans le monde) et GillesIntervenants sur le débat concernant la Jeunesse Le Bail, délégué général de la Fédération Française des Maisons de la Jeunesse et de la Culture se trouvaient là pour en parler, à l’initiative de la Fondation Jean-Jaurès. Etaient donc réunis autour de la table, dans la diversité des âges et des champs d’action (mais pas des genres), un politique, un syndicaliste, un intellectuel, un responsable associatif  et  un chargé de mission représentant d’une jeunesse encore plus brocadée que lesautres, celle des banlieues et des quartiers  qui  ouvrira l’atelier sur un constat fort peu réjouissant : « marqueur de la situation en Europe, la jeunesse est de plus en plus synonyme de précarité et de pauvreté. Notre pays a fait le pari d’ignorer sa jeunesse ».

Une société sourde à sa jeunesse
Difficile de trouver sa place dans une société où les adultes, ex-soixante huitards, ne veulent pas vieillir et ont des problèmes avec la transmission » reconnait Joël Roman. Une jeunesse en proie à la pression et à la compétition permanente dès l’école, dont l’envie de s’engager et de créer existe bien, insiste Gilles Le Bail, même si les formes d’engagement diffèrent ». Et pour qui l’absence de politiques transversales capables de considérer le parcours d’un jeune dans sa globalité, n’est pas faite pour résoudre les difficultés d’isolement et de sociabilisation, ni déboucher sur l’émancipation et l’autonomie ». Quand Laurent Dreno dénonce les CDD à répétition, les bas salaires et le copinage au détriment de la compétence, Dominique Raimbourg évoque la question de la gouvernance et de la prise en compte de la parole des jeunes et de leur participation à la réflexion collective. Problématique confirmée et dénoncée par Chloé, étudiante grenobloise  membre d’un syndicat étudiant déplorant le manque de représentation politique des jeunes à qui on reproche de ne pas s’engager et qu’on ignore quand ils le font.

Une représentativité à prendre en compteMartin Hirsch
Arrivé sur le tard, juste avant son propre débat sur l’exclusion,  Martin Hirsch, désormais président  de l’agence du service civique,  du fond de la  salle, l’admettra et s’exprimera en faveur d’une véritable prise en compte de la représentativité des jeunes tant dans la société civile qu’au niveau de la concertation politique. Une mesure plus que nécessaire pour la santé de notre démocratie qui, comme le soulignera Gilles Le Bail, se révèle des plus mal à l’aise face à la complexité de sa jeunesse. Clivage et constat dont on a pu voir le résultat lors des dernières élections législatives qui pourrait bien se répéter pour les futures présidentielles si  la société des adultes ne fait rien pour sensibiliser et  amener ses jeunes à être les acteurs de leur propre avenir, les co-constructeurs de ce fameux renouveau à l’ordre du jour.
 
 Isabelle Camus

 

 

 

 

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