Une bonne affaire…
Les plus grands complexes de cinéma bordelais répondent, comme d’habitude, présents pour cet événement. Il n’en pourrait être différemment d’ailleurs, car avec un nombre d’entrées souvent multiplié par quatre, Le Printemps du Cinéma s’avère en effet une très bonne affaire. Mais alors que certains, comme l’UGC Ciné Cité, se contentent simplement de baisser les tarifs, d’autres font l’effort de proposer une programmation plus riche et variée, histoire d’y introduire un élément plus festif.
… mais aussi un bon moment
C’est notamment le cas du Mégarama : « C’est une bonne affaire, mais on veut aussi que, pour les gens, ce soit un bon moment » explique Bernard Youn, directeur du cinéma. « On essaie justement de profiter de cette période pour la doper avec un programme différent que d’habitude ». Le public bordelais aura ainsi la possibilité de choisir parmi quatre avant-premières spécialement prévues pour l’occasion, en dehors bien sûr des sorties nationales programmées indépendamment de l’événement. Les résultats sont assez impressionnants. « L’année dernière, rien que le dimanche, on avait enregistré 10 000 entrées » souligne M. Youn, en précisant en même temps: « Il faut avouer que c’était un jour particulièrement pluvieux et qu’en plus les ch’tis étaient à l’écran ».
Le Printemps dans tous les cinémas… partenaires
D’autres cinémas préfèrent cependant rester à l’écart : « On ne se sent pas du tout comme faisant partie des cette grande braderie des propriétaires du cinéma. On est inscrit dans une logique complètement différente » avoue Patrick Troudé, directeur de l’Utopia de Bordeaux. « Je trouve ça déjà hypocrite de récolter un profit indécent pendant toute l’année, et jouer le gentil pendant quelques jours en baissant les tarifs » explique M. Troudé. « Ce qui compte pour nous c’est d’offrir un prix juste, conforme au caractère de notre activité et programmation. On vise par ailleurs un public précis dont les attentes vont au-delà des grandes sorties du mercredi. »
En tout cas, ceux qui voudront payer leur place moins cher, ou encore, comme les clients de la BNP, prolonger leur Printemps du Cinéma jusqu’au 31 mars, devront bien se renseigner sur les cinémas partenaires de l’opération.
Piotr Czarzasty