De l’eau des Landes pour basques assoiffés


pierre-alain dorange
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/07/2010 PAR Solène MÉRIC


Chaque année, 12 millions de m3 d’eau sont prélevés dans la Nive et distribués en eau de consommation sur la côte basque, le Sud des Landes et la vallée de la Nive. En hiver, se sont quelques 200 000 personnes qui utilisent cette eau potable fournie par le Smun, 400 000 en été. Un bassin de vie important, et dont la croissance démographique ne cesse d’augmenter.
Outre le défi démographique, Guillaume Mucchiutti, responsable administratif et financier du Smun souligne que « l’eau captée étant de l’eau superficielle, elle est plus vulnérable aux pollutions type hydrocarbure, qu’une eau captée en sous-sol ». Deux éléments qui pourraient venir menacer la production d’eau potable en quantité suffisante.

Une station de production d’eau potable à Ondres…
Afin d’éviter la pénurie et de sécuriser un maximum l’alimentation en eau potable, le Conseil général des Landes a mené un certain nombre d’études hydrauliques pour rechercher d’autres sources d’alimentation d’origine sous-terraine. A l’issue de ces recherches, décision a été prise de construire à Ondres, où les forages ont révélé la présence de sources sous-terraines exploitables, une station de production d’eau potable qui devrait voir le jour fin 2012.
La convention signée ce 23 juillet entre Henri Emmanuelli, Président du Conseil général des Landes et Jean-René Etchegaray, Président du Smun, prévoit que la production de cette station, soit 2 millions de m3 d’eau potable par an, sera vendue par le Conseil général au Smun, lui-même chargé d’en assurer la distribution sur le territoire des villages de Boucau, Tarnos, Ondres et Saint-Martin-de-Seignanx.

…pour sécuriser l’approvisionnement de l’usine de la Nive
Au delà de cet objectif de distribution locale, ce partenariat a également pour but de renforcer la sécurisation de l’usine de la Nive, située à Anglet, et qui représente à elle seule plus du quart de la production d’eau potable du département des Pyrénées-Atlantiques. En effet, « depuis la canicule de l’été 2003, on s’est aperçu que l’usine pourrait avoir des difficultés à alimenter les populations en eau potable. C’est pourquoi une politique de sécurisation de cette usine basée sur une politique d’interconnexion avec d’autres lieu de production d’eau potable a été mise en place » précise Guillaume Mucchiutti. A l’heure actuelle avec les premiers dispositifs de sécurisation installés (trois réservoirs de 28 000 m3 et quelques premières interconnexions déjà réalisées) le Smun estime sa réserve d’eau potable à un jour et demi en hiver et une demi-journée en été, en cas de grosses chaleurs. Grâce à la future interconnexion avec la station landaise, qui aura une capacité de 15 000 m3/jour, la durée de stock se rallongerait de 2 à 3 jours, « ce qui est un délai plus raisonnable pour gérer une crise éventuelle ». 
La future station d’Ondres représente un investissement de 10,2 millions d’euros, financé à 40 % par une subvention de l’Agence de l’eau Adour-Garonne et à 60% par le département des Landes.

Solène Méric

Photo: pierre-alain dorange

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