Renforcer l’attractivité et ledynamisme du centre-ville, tel est le souhait que la Ville de Bordeaux avaitémis suite à la vente, en 2010, par le groupe Sud Ouest, de ses locauxhistoriques (à l’exception de l’ancien siège de la rue de Cheverus) à Redveco. La réponse du groupe foncier néerlandais ne serapas un éco-quartier comme il en fut question, un temps, avec les archisJourda & Lacrouts, mais un équipement commercial « à ciel ouvert » de18 000 m2, accompagné d’un programme de logements d’environ 9 000 m2, le toutpiloté par le cabinet Valode et Pistre.
Un chantier entre attraits
Estimé à 105 millions d’euros, le projet réalisé en associationavec Domofrance et Nexity, inclut l’aménagement d’une nouvelle »Place », en coeur de l’îlot et d’une rueparallèle à la rueSainte-Catherine, grâce au déplacement du magasinC&A, propriété du groupe Redevco. Située en plein coeur historique de Bordeaux, cette « Place », reliée par de nouvelles rues aux rues de la Porte Dijeaux et Sainte Catherine, devrait regrouper des enseignes en pieds d’immeubles indépendants et proposer un espace publique destiné à la programmation régulière d’événements culturels et loisirs. Une situation attractive concernant tout le pâté d’immeubles situé au dessus de la place Saint Projet, compris dans un rectangle « rue Guiraude, rue de Cheverus / Castillon, rue Porte Dijeaux et rue Sainte Catherine » qui, si elle apporte une plus-value au projet, entraîne également un surcoût et des contraintes urbaines et archéologiques. « La bétonneuse ne fera pas tout » souligne Julien Di Pizzo, le directeur développement chez Redevco. » Un chantier en centre-ville est toujours plus onéreux, d’autant plus que nous sommes sur le port gallo-romain, il y a un risque archéologique ». D’où l’abandon d’un parking souterrain et une durée de chantier double de la normale. Ce qui n’empêche pas les enseignes de se positionner et les contacts de s’établir. 100 000 clients arpentant chaque jour la rue Sainte Catherine est un chiffre qui semble motiver, même en temps de crise. » Il y a un manque de grandes surfaces sur Bordeaux, nous en proposons plusieurs supérieurs à 1 000 m2. Beaucoup d’enseignes, pas encore présentes sont intéressées ». 9 grandes surfaces, 7 moyennes surfaces et 16 petites unités, dont 1 locomotive alimentaire plus un mix de nouvelles marques de prêt-à-porter, aux noms « gardés secrets » jusqu’au mois d’avril 2012, devraient venir enrichir une offre déjà conséquente alentour.
… et contraintes
Photos : Aqui et Valode et Pistre
Isabelle Camus