Salamanque : La Blonde d’Aquitaine défend son beefsteak.


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 08/09/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Les retrouvailles avec les élus espagnols sont chaleureuses. Au milieu des Blondes d’Aquitaine, dans la touffeur du hall des animaux, les discussions s’engagent. Une heure après, dans les travées climatisées de la foire, au stand Aquitaine, les relations se confirment sur fond d’apéritif fastueux. « Nous sommes satisfaits de cette relation stratégique entre nos deux régions. La présence de l’Aquitaine à Salamanque marque la nécessité fondamentale de défendre ensemble les intérêts des éleveurs du sud face au modèle anglo-saxon, » déclare Javier Iglesias, président de la députation de Salamanque. Opération séduction réussie. « L’union fait la force », répliquent en choeur Jean-Pierre Raynaud, vice-président de la Région aquitaine en charge de l’agriculture, et Dominique Graciet, président de la chambre régionale d’agriculture. La voie est ouverte pour les éleveurs aquitains. « Une Blonde d’Aquitaine coûte cher, une génisse coûte entre 1000 et 1200 euros, mais son rendement viande est incomparable. Sa taille, plus longue, offre plus de morceaux nobles et moins de morceaux en sauce », explique Philippe Basta, président de l’organisme de sélection de la race. Ainsi, la carcasse d’une Blonde d’Aquitaine se vend plus cher en boucherie.

La Blonde n’est pas si bête
La France compte dans ses régions les trois meilleures vaches du monde : La Charolaise, la Limousine et la Blonde d’Aquitaine. Mais elle compte aussi la plus grande variété de races : de la Rouge des près à l’Aubrac, en passant par laSalers. « La trop grande variété de races françaises nous dessert à l’export, concède Philippe Basta. Il est difficile pour les éleveurs étrangers de faire la différence. » La foire de Salamanque, qui est la plus importante d’Europe méridionale, est le lieu idéal dont disposent les producteurs français pour convaincre les éleveurs espagnols. S’ils se contentaient souvent de réaliser des croisements industriels entre une Morucha locale et une Charolaise, les éleveurs espagnols commencent à se projeter dans l’avenir. Pour répondre à la demande espagnole les trois grandes races françaises se font concurrence. Jean-Pierre Raynaud défend la Blonde d’Aquitane : La Charolaise s’est bien développée en Castille-et-Léon, mais elle s’adapte moins bienque la Blonde d’Aquitaine, blanche à poil ras. » . Face à la force de proposition des anglo-saxons, basée sur deux races de vaches : une laitière et une allaitante, les pays du sud misent sur la qualité de leurs élevages. Une convention de partenariat entre Salamanque et la Région Aquitaine est en marche. «  On peut la signer deux fois, ici et à Bordeaux », confirme Javier Iglesias.

photo : Aqui.fr

Olivier Darrioumerle

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