Les viticultrices bordelaises s’ouvrent au Nouveau Monde


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Publication PUBLIÉ LE 20/01/2009 PAR Nicolas César

Le premier échange s’est déroulé l’an dernier à la même époque. Des viticultrices bordelaises, dont certaines sont propriétaires de célèbres châteaux, étaient invitées à découvrir les wineries et les vins de leurs consoeurs de la Napa Valley, l’une des meilleures régions viticoles des Etats-Unis, qui regroupe 340 vignobles sur 17.000 ha. Cette année, du 11 au 15 janvier 2009, 15 viticultrices de la Napa Valley ont fait le chemin inverse. Elles se sont rendues à Bordeaux. Cinq jours au cours desquels elles ont découvert une douzaine de propriétés bordelaises et les célèbres appellations du bordelais, telles que Médoc, Pomerol, Saint-Emilion, Sauternes et Pessac-Léognan. « C’est très enrichissant. On découvre une autre culture, plus marketing, plus directe, avec moins de retenue que dans notre vieille Europe », souligne Nathalie Schyler, du château Kirwan, à Cantenac en Gironde, quelques jours après ses rencontres enrichissantes. Dans la Napa Valley, par exemple, la plupart des viticulteurs vendent sur Internet ou directement, alors qu’à Bordeaux, la plupart des ventes se font encore par l’intermédiaire des négociants. « Leurs étiquettes sont assez osées, alors que nous nous travaillons avec un héritage », s’amuse-t-elle.

Un enrichissement culturel
Cette initiative est un joli pied de nez à l’histoire. On se souvient que le « jugement de Paris » de 1976, qui a décerné pour la première fois la victoire à deux châteaux de la Napa Valley au terme d’une dégustation à l’aveugle, avait profondément choqué le milieu du vin bordelais. Difficile alors d’imaginer qu’un jour, des échanges se noueront entre les viticulteurs du « vieux » et du « nouveau » continent. « C’est peut-être aussi parce qu’il s’agit de rencontres entre femmes », avance Nathalie Schyler. Ce fut notamment l’occasion pour les viticultrices bordelaises de découvrir ces vins d’un autre monde. « Ils ont des degrés plus forts que les nôtres (+ 1,5°C) et sont plus ronds, avec davantage de matière », analyse-t-elle. « Ces échanges nous ont donné envie de travailler ensemble », conclut-elle.

Nicolas César

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